Défense de la langue française   
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AU PILORI !
  • Nous avons été récemment informés d’une note de service émise en juillet 2000 par la direction de BNP-Paribas et diffusée à « all Management Committee members ». Cette note, écrite à Paris et signée par G. de Courcel et Ph. Blavier, est totalement rédigée en anglais. En substance, elle impose l’usage exclusif de l’anglais pour toutes les notes circulant dans le service des affaires internationales (BFI), quand bien même ces notes seraient adressées uniquement à des francophones. La note précise que la langue anglaise doit s’intégrer dans la culture du service BFI et que ses destinataires doivent obtenir progressivement son emploi par tous leurs subordonnés.


  • France Télécom avait lancé en 1999 un service de messagerie électronique baptisé « Voila Le Mel ». Malgré le manque d’accents, ce nom avait encore une allure francophone. Mais, sans doute honteux de sa francité, France Télécom a changé ce nom en 2000 pour un « Voila Mail » plus conforme à la vassalisation anglo-américaine ambiante. Nous suggérons que l’illustre société enlève désormais le mot France de sa raison sociale, puisque notre langue lui fait honte.


  • Dans un article du Monde du 7 janvier 2001, André Halimi, réalisateur et producteur, dénonce, à son tour, la généralisation des titres en anglais pour les projets de films annoncés en France et en Europe. Il cite ainsi Blooming Flowers et The Napoleon Conspiration, de Belize Film, Fat Girl, de Catherine Breillat, qui font suite à Subway, de Luc Besson, ou Fucking Fernand, de Gérard Mordillat. Comme les titres des films américains sont de moins en moins traduits, on finira par faire croire qu’il n’y a plus de production qu’américaine. Une bonne réponse peut être donnée à cet abandon : la bouderie des spectateurs.


  • La société française Thomson, qui doit en partie aux deniers du contribuable français d’avoir pu traverser des périodes bien noires pour elle, a trouvé un nom pour baptiser la société filiale qui regroupe ses activités aéronautique et de défense : « THALES » en capitales, mais aussi « Thales » en minuscules. Outre l’omission volontaire de l’accent grave, trop français sans doute, cette nouvelle société a choisi pour slogan « Where people come first » (Le Point, 23 février 2001). Et l’État français continue à être l’un des principaux clients de Thalès…


  • Le Palais des Congrès, de la porte Maillot, à Paris, publie un magazine en français dont le titre est. . . Show & Business.


  • Le général français en retraite Alain Faupin, professeur au George Marshall Center, à Garmish-Partenkirchen (Allemagne), déplore que nos spécialistes de défense et de sécurité ne s'expriment pas en anglais (Le Figaro du 17 octobre 2000). Le français, c'est fini, décrète-t-il. Il faut accepter que l'anglais soit la nouvelle lingua franca. Avec le français, « nous nous enfonçons dans l'anonymat » et « Certes, nos amis africains peuvent nous lire, à défaut souvent de nous comprendre. » Merci pour eux !


  • Bernard Raoult, président d'EDUFRANCE, organisme officiel français, préconise d'organiser des cursus complets en anglais dans nos universités pour attirer les étudiants étrangers. Il demande également que la connaissance du français ne soit plus un préalable à la délivrance des visas aux étudiants étrangers. Veut-il transformer les universités françaises en succursales des universités américaines ?


  • BP lance une nouvelle campagne publicitaire avec le slogan « BP Diesel Ecology ». Même si les Français comprennent, le respect élémentaire des clients eût voulu que BP écrivît correctement écologie. Les automobilistes apprécieront et sauront montrer leur désaccord en choisissant d'autres distributeurs, plus respectueux de leur langue.


  • Jean Glavany, actuel ministre de l'Agriculture, a inauguré le 18 octobre 2000 le site internet construit par un organisme semi-public, destiné à faire la promotion de l'industrie agroalimentaire française. Ce site s'appelle « FRENCHFOODS » !


  • L'institut européen de téléchirurgie IRCAD/EITS, sis à Strasbourg, diffuse à des médecins français une plaquette rédigée uniquement en anglais, présentant des stages de « Laparascopic colorectal surgery » qui se tiendront dans cette même ville de Strasbourg.


  • Le ministère des Finances diffuse une plaquette, en trois volets, pour vulgariser la pratique de l'euro. Cette plaquette comporte des fac-similés des billets et des pièces de monnaie. Il n'est fait mention, pour la France, que du mot cent pour la subdivision de l'euro, sans mention du mot centime, qui a pourtant été officiellement adopté en France. Les Pays-Bas et la Suède ont bien droit au centen, la Finlande au sentit, le Danemark au centene. Et, enfin, les explications données en quelques phrases le sont uniquement en anglais.


  • France 2 a baptisé une de ses émissions « P.I.N.K. ». Pour contourner la réglementation et son cahier des charges qui lui font obligation de respecter et de promouvoir la langue française le « laboratoire d'idées », piloté par Bernard Benyamin et Paul Nahon, a utilisé de la grosse ficelle. C'est ainsi qu'il a trouvé une astuce de collégien en affirmant que P.I.N.K. est l'acronyme de « Programme d'Information Non Konformiste ». Ce pied de nez fait au CSA et ce manquement aux devoirs du service public méritent notre mise au pilori.


  • France Télécom a fait paraître le 3 février 2000 dans Le Figaro et le 4 février dans Le Monde une pleine page de publicité avec les seuls messages suivants :
    « Global One with France Telecom
    For your worldwide business solutions
    »

    Un astérisque renvoie à une traduction, en caractères minuscules, imprimée en vertical sur le bord de la page. Cette présentation est à notre sens en infraction avec la loi du 4 août 1994, et une plainte a été déposée auprès du procureur de la République de Paris. Mais cela ne doit pas éteindre notre légitime colère contre cette nouvelle trahison d'une entreprise majoritairement détenue par l'État français


  • Le groupe bancaire français CIC vient de sortir un nouveau service concrétisé par une carte de paiement qu'elle a baptisée « Business Gard », naturellement ! Il eût été sans doute indigne de cette grande entreprise d'utiliser des mots de chez nous tels que « Carte affaires » ou « Carte entreprise »


  • Les Galeries Lafayette ont fait une campagne de publicité à l'occasion de la fête des mères (26 mai). De grandes affiches furent apposées sur les façades des magasins. On y vit un visage d'enfant en gros plan avec une inscription sur ses lèvres : « LOVE » ! Il est bien connu que tous nos enfants s'expriment en anglais quand ils s'adressent à leur maman !


  • La SNCF pour lancer la « Carte senior », affiche en grand dans les gares et diffuse moult prospectus avec la phrase « Elle est pas belle la vie » Elle oublie volontairement l'adverbe de négation ne et ne respecte pas l'inversion du verbe et du sujet pour sacrifier au laisser-aller langagier actuel.


  • Louis Schweitzer , Président-directeur général de Renault qui a décrété que les comptes rendus de direction, en France même, seraient désormais rédigés uniquement en anglais. Après le choix de « Kangoo », « Scénic », et d'« Avantime » pour nommer ses véhicules, la logique de l'anglicisation se poursuit chez Renault. Cela lui a valu la remise du prix de la Carpette anglaise mais à ce jour, nous n'avons pas connaissance que M. Schweitzer ait l'intention de modifier sa décision de chasser le français de ses réunions de direction.


  • La célèbre marque de chaussure française MEPHISTO, qui a choisi, pour accompagner sa marque dans tous ses supports publicitaires en France comme à l'étranger, le slogan : « members of the MEPHISTO movement ». Ses catalogues sont également illustrés, çà et là, de mentions en anglais telles que : « The world's finest walking shoes " ou " Handmade by master shoemakers ». Interrogée à ce sujet en français sur la Toile par un sympathisant québécois, la direction commerciale de Méphisto, sise à Sarrebourg, France, a répondu ironiquement en anglais.


  • Jean-Marc Sylvestre , chroniqueur d'économique, qui a déclaré sur TF1, le 15 juin 1999, à 17h30 :
    « Il faut une langue unique pour l'Europe, et cette langue devrait être l'anglais… Aujourd'hui, un Européen sur trois parle anglais… Il y a vingt ans, un sur cinq parlait anglais. C'est mieux qu'il y a vingt ans. À monnaie unique devrait correspondre une langue unique, et cette langue devrait être l'anglais. » Ce journaliste continue à apparaître régulièrement sur les écrans...français.

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