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Éditorial N° 232 Dans les salons de l’Institut de
France, le 26 mars, de nombreux
admirateurs se pressaient pour
féliciter Olivier Barrot, lauréat du prix Richelieu 2009. L’allocution de notre président, absent à son grand regret, fut lue par la secrétaire générale. La médaille offerte par DLF fut remise par son confrère et ami, Alain Decaux, de l’Académie française.
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Olivier Barrot était tout désigné pour être le lauréat de notre prix
Richelieu. Sa première vertu, évidemment, est de s’exprimer en
français, ce qui est, comme nous le savons tous, une heureuse
originalité à la télévision française. Il obéit très docilement aux règles
de la grammaire et même utilise un vocabulaire varié.
« Tenir l’antenne » est la moindre des choses, la tenir en français,
est devenu un exploit aujourd’hui. Olivier Barrot réalise
quotidiennement cet exploit – même s’il ne dure que cinq minutes
– depuis 18 ans. Nous attribuons le trophée Richelieu à un champion.
Une autre qualité d’Olivier Barrot est son aversion pour les
américanismes qui se sont abattus sur notre langue comme une nuée
de sauterelles, et, rien que pour cela, il devrait être donné en exemple
à la jeunesse des écoles (et généralement aux parents de celle-ci).
Bref, cher Olivier Barrot, vous êtes un intercesseur, vous nous prenez
par la main pour nous présenter l’une des plus précieuses créations
humaines : un livre, cet objet magique qui nous transmet une pensée,
nous révèle une époque, un pays, peut nous faire rire ou pleurer.
«
Il est possible que le livre soit le dernier refuge de l’homme libre », écrivait
Suarès.
C’est avec un vif plaisir que je vous remets, au nom de Défense de la
langue française, la médaille du prix Richelieu représentant une
France rayonnante, telle que nous la voulons, telle que vous nous
aidez à la ressusciter.
Jean DUTOURD
de 1 'Académie française
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