Défense de la langue française   
• Siège administratif : 222, avenue de Versailles 75016 Paris • 01 42 65 08 87 • dlf.paris@club-internet.fr •
AU PILORI !
N° 201 ( octobre 2001 )
  • Dans La Vie du Rail du 2 mai 2001, on apprend que France Télécom vient de lancer une nouvelle offre de service à l'attention des entreprises de transport. Ce système informatique avancé permettra une amélioration très sensible de la gestion de la logistique. Cette nouvelle manifestation de la maîtrise technique de notre firme nationale serait applaudie sans retenue par tous nos concitoyens, si elle n'était affublée d'un nom qui méprise notre langue : Road on line !


  • Malgré les protestations de différentes associations, dont la nôtre, et de personnalités politiques, le protocole de Londres a été signé par le gouvernement le 30 juin 2001. Ce protocole, relatif aux brevets européens, tend à donner des droits, devant les tribunaux français, à des textes rédigés en langues étrangères (anglais et allemand). Ce protocole devra être ratifié par le Parlement ; le Conseil constitutionnel pourra être saisi, mais cette première signature témoigne d'un renoncement inacceptable.


  • D'après une dépêche AFP du 26 juillet 2001, une société européenne, franco-belge, vient de voir le jour avec pour objet la distribution de l'électricité. Les principaux actionnaires sont la société française RTE, EDF, Total-Fina-Elf, la BNP PARIBAS, la Société générale et une seule société belge, filiale de la Lyonnaise des eaux. La langue française n'étant sans doute pas digne de l'ambition de cette nouvelle structure, le nom choisi est « Powernext » !


  • Dans le numéro d'août 2001 de Science & Vie Junior, les lecteurs sont invités à participer à un concours, bénéficiant du support de l'Union européenne, dénommé « Life in the Universe ». Pour concourir, il faut avoir entre 14 et 19 ans et habiter un pays européen. Il est ajouté toutefois que les compétiteurs doivent « maîtriser l'anglais » ! Après les nombreux emplois proposés par les institutions européennes, où il est précisé que le postulant doit avoir une « English mother tongue », la ségrégation linguistique pénètre les couches de la population jeune au sein de l'Union européenne. Est-il venu le temps où les enfants pourront, inspirés par une affaire récente, attaquer leurs parents en justice pour les avoir dotés d'un lourd handicap en les faisant naître dans un pays non anglophone ?
Retour sommaire
• Siège administratif : 222, avenue de Versailles 75016 Paris •