Défense de la langue française   
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AU PILORI !
N° 211 (1er trimestre 2004)
  • Le magazine L’Express s’est offert une page de publicité dans plusieurs autres magazines pour annoncer que sa sortie hebdomadaire aurait lieu désormais le lundi. Pourquoi informer les lecteurs, qui doivent être en majorité des francophones, en titrant avec un énorme « GOOD NEWS », occupant la moitié de la page ? Comble de l’affront, la traduction française « bonne nouvelle » figure en caractères minuscules, en bas de page et à la verticale...
  • Nous pensions avoir obtenu, en 2003, que le journal Le Monde interrompît définitivement la parution hebdomadaire du supplément en américain, composé d’extraits du New York Times. Hélas, nous apprenons que cette diffusion a repris ! Nous renouvelons tous les griefs que nous avions exprimés à l’époque de la première parution : pas de contrepartie pour la diffusion du Monde aux ÉUA, pas de diffusion de suppléments en d’autres langues européennes, distribution imposée aux lecteurs du Monde, sujétion à l’hégémonie culturelle états-unienne… Nous devons continuer à réagir auprès des responsables de ce journal.
  • À l’occasion du terrible accident d’avion de Charm-El-Cheikh en janvier 2004, nous avons pu mesurer l’invasion des anglicismes dans le jargon journalistique. En particulier, nous avons eu droit à un festival, dans la presse écrite et audiovisuelle, de formules telles que : « le crash de l’avion » ou « l’avion s’est crashé ». Était-il moins explicite de parler d’accident, de chute ou de dire que l’avion s’était abîmé ou écrasé en mer ? Ces « crash » et « crashé », entendus et lus à longueur de journées avaient quelque chose de négligé, de vulgaire même. Certes, nous faisons passer la compassion et la tristesse provoquées par ce drame avant les considérations linguistiques, mais le soin que l’on apporte à son expression dans ces circonstances constitue aussi une marque de respect pour les victimes et leur famille.
  • Fin janvier 2004, la station de radio NRJ organisait à Cannes la 5e édition des prix des réussites musicales 2003. Cette manifestation bien française (?), retransmise par TF1, s’intitulait… les « NRJ Music Awards » ! Il est regrettable, également, que le Québec ait été associé à cet affront fait à la langue française en la personne de l’animateur Anthony Kavanagh.
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