Défense de la langue française   
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AU PILORI !
N° 243 (1er trimestre 2012)
  • À l’occasion du décès de Mme Danielle Mitterrand, le service de presse de la présidence de la République a publié un communiqué le 22 novembre 2011.
    Dans ce texte de douze lignes, on ne compte pas moins de quatre grossières fautes d’orthographe et deux fautes de ponctuation. On peut ainsi lire : ...une femme qui [...] poursuivi jusqu’au bout [...]. ...du chemin qu’elle s’était tracée [...] ...elle su faire preuve d’une indépendance d’esprit, d’une volonté et d’une dignité exceptionnelle.
    Nous savons bien à DLF que nul n’est à l’abri d’une erreur, mais une telle densité de fautes relève d’une impardonnable négligence.

  • Que choisir ? (janvier 2012) consacre un article aux coquilles et à la dégradation de l’orthographe dans les livres récents, fussent-ils publiés par les plus grands éditeurs. Quelques fac-similés donnés en illustration font apparaître des fautes grossières : « une pose carambar », « un paysan khagneux », « des millions de crickets invisibles »... L’auteur de l’article, Morgan Bourven, attribue largement cette dérive à la disparition des correcteurs dans les maisons d’édition. C’est certainement une explication, ce n’est pas une excuse. Le lecteur a droit à l’excellence. Il y a aussi un parti pris de simplification du langage, comme le montre la comparaison de deux passages de l’un des célèbres romans pour la jeunesse Le Club des cinq. Cette question dans l’ancienne édition : « Est-ce celle-là, Claude ? Bon. Où nous mettons-nous pour l’étudier ? », devient dans la nouvelle édition : « C’est celle-là, Claude ? Bon. On se met où pour l’étudier ? » On suppose qu’il en est ainsi dans le reste du livre. Un autre passage, conjugué au passé simple dans l’ancienne édition, a été mis au présent dans la nouvelle. Trop compliqué, le passé simple ! C’est l’expression d’une volonté d’appauvrir le langage.

  • Un article de Nord Éclair rapporte : « Depuis quelque temps les policiers de la région [du Nord, NDLR] sont munis de petits boîtiers électroniques qui leur permettront de vous verbaliser par voie numérique. Ou plutôt, ce ne sont pas des boîtiers numériques mais des « personal digital assistants ». Et pourquoi pas des assistants numériques personnels ?
    Questionnés sur le point de savoir s’il serait possible de baptiser cette nouveauté d’un nom français, les dirigeants de la police du Nord ont semblé très surpris : “Un nom français, pour quoi faire ?”
    »
    Merci au journaliste, Bruno Renoul, d’avoir réagi à cette nouvelle atteinte à notre langue en même temps qu’il dénonce, dans la suite de son article, les « Carrefour City » et « Auchan Drive », ainsi que le « Care » de Mme Aubry.

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