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Nous dénonçons avec suffisamment de vigueur les sociétés
qui nous abreuvent de slogans en anglais pour ne pas ménager
nos félicitations à celles qui utilisent correctement le français.

La société General electric medical systems possède à Buc (Yvelines) une usine qui compte environ 1 500 salariés. Petit à petit, la direction a introduit l’emploi exclusif de l’anglais dans certaines notes techniques ou d’information et sur les écrans informatiques.
Après plusieurs protestations du Comité d’hygiène et de sécurité (CHSCT) de cet établissement, et devant l’inertie de la direction, des syndicats du CHSCT ont décidé de porter l’affaire devant la justice pour infraction à l’article L 122-39 du Code du travail.
Nous applaudissons à cette prise de position courageuse, qui se heurte bien entendu à la réprobation de la direction mais aussi à une certaine indifférence d’une grande partie du personnel. Notre association a fait part de son appui et de sa sympathie aux salariés qui se battent pour que notre langue ait toujours droit de cité dans les entreprises implantées en France, quelle que soit leur origine.



On nous dit souvent que la communication sur l’internet maltraite la langue française et fait prendre de mauvaises habitudes aux internautes. C’est pourtant un responsable (modérateur) d’un site de discussion (forum) sur la Toile qui se fait le défenseur de notre langue. Le rôle des modérateurs est, en général, de filtrer les messages pour bloquer ceux qui seraient contraires à l’éthique. Le modérateur du site www.javascript.com va plus loin, car il prévient : « Avant de valider votre commentaire merci de relire (deux fois s’il le faut) afin d’éviter un maximum de fautes d’orthographe et de français. Merci également de veiller à ne pas trop écorcher la langue de Molière en écrivant en abrégé (comme sur les SMS). En cas d’abus, votre commentaire sera rapidement supprimé par un des administrateurs ». Toutes nos félicitations à l’auteur de cette mise en garde.



M. Marc Rousset, adhérent de DLF, est un ancien élève de l’INSEAD, célèbre institut européen de formation de dirigeants. Son établissement principal est situé à Fontainebleau. Il fut créé par des Français et trois langues de travail y étaient pratiquées : l’anglais, l’allemand et le français. Que croyez-vous qu’il advint… ? Bien entendu, l’anglais règne maintenant en maître, dans les cours et sur le site Internet !
M. Rousset a pris l’initiative d’envoyer plus de cent courriels aux membres de la direction et aux présidents des associations d’anciens élèves pour dénoncer l’américanisation de l’INSEAD et tenter ainsi d’ouvrir la conscience de chacun.
Nous nous réjouissons de cette initiative. Nous sommes persuadés que cette action aura des retombées positives et fera des émules.

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