Défense de la langue française   
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Nous dénonçons avec suffisamment de vigueur les sociétés
qui nous abreuvent de slogans en anglais pour ne pas ménager
nos félicitations à celles qui utilisent correctement le français.
N° 242 (4e trimestre 2011)
  • « L’enseignement et la recherche doivent continuer de se faire en français dans les universités francophones. » Cette affirmation fait le titre d’un long article du professeur Pierre Frath, de l’université de Reims Champagne-Ardenne, dans la revue de l’Association des professeurs de langues vivantes (APLV) (5 octobre). Dans cet article1, le professeur Frath développe de nombreux arguments en faveur du maintien du multilinguisme dans le monde et naturellement du français en France. Il dénonce la suprématie de l’anglais et souligne les dangers pour la pensée et son expression pour les non-anglophones qui abandonnent leur langue maternelle. Il apporte un éclairage complémentaire sur les raisons qui poussent certains établissements d’enseignement supérieur à promouvoir les cursus exclusivement en anglais. Il condamne « le sentiment munichois que le français n’a pas d’avenir et le conformisme “moderniste” des décideurs », et il confirme que nous devons poursuivre notre combat en assurant qu’« il est encore largement temps de redresser la barre ».
    Son avis ne saurait être taxé de parti pris ou de superficialité. M. Pierre Frath est professeur de linguistique anglaise et de didactique du plurilinguisme. C’est donc un avis de spécialiste, étayé par une longue expérience universitaire, qu’il nous donne.


  • L’Association des professeurs de langue étrangère de l’État de New York (NYSAFLT) publie sur son site (www.nysaflt.org/advocacy/national.sht ml) la retranscription d’un discours électoral du futur président des États- Unis, Barack Obama. Citons un passage « Je veux faire en sorte que les enfants anglophones apprennent les langues étrangères, car le monde est de plus en plus interdépendant et la capacité à maintenir notre première place dans le monde passera par notre capacité à communiquer au-delà des frontières, et c’est franchement une chose dans laquelle nous avons pris du retard. Les langues étrangères sont un domaine qui a été négligé. Je veux y consacrer plus de ressources… »
    En écoutant l’enregistrement de son discours prononcé devant un public américain, on l’entend prononcer « merci beaucoup » pour illustrer, avec regret, les limites de son français. Ces déclarations du président des États-Unis contredisent ceux qui professent l’universalité de la langue anglaise et qui prétendent qu’elle suffit pour communiquer dans le monde entier. Merci à M. Obama de promouvoir le plurilinguisme et d’adresser un petit clin d’oeil à notre langue.


  • 1. Texte disponible sur le site DLF, dans la rubrique « Documents, Articles- Dossiers », ou sur papier auprès du secrétariat.

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