Défense de la langue française   
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Nous dénonçons avec suffisamment de vigueur les sociétés
qui nous abreuvent de slogans en anglais pour ne pas ménager
nos félicitations à celles qui utilisent correctement le français.
N° 275 (1er trimestre 2020)
  • Au moment où commençait, en novembre 2019, à Marennes, la dixième édition du festival Les Cultures francophones, le maire Mickaël Vallet a refusé l’installation du camion commercial de l’opérateur Orange. Ce véhicule était baptisé « Orange Truck ». Dans une lettre adressée à Stéphane Richard, PDG d’Orange, Mickaël Valet déclarait : « Le manque de respect dont votre société fait preuve [...] envers les habitants de la commune et envers la loi en nourrissant volontairement des agressions contre notre langue commune. [...] Tant que votre société et que, d’une manière générale, les grandes entreprises nationales ne respecteront pas la Constitution et la loi Toubon [...], je refuserai systématiquement de prendre des arrêtés municipaux facilitant la diffusion de vos produits dans un charabia que vos clients ne comprennent même plus. » Nous avons naturellement écrit pour féliciter le maire Mickaël Vallet et lui marquer notre reconnaissance. Le 15 janvier 2020, Sud-Ouest nous apprenait que le camion « Orange truck » avait été rebaptisé « Camion fibre » !

  • En novembre 2019, le député européen Emmanuel Maurel a posé une question écrite dans laquelle il proteste en ces termes : « L’anglais exerce une domination sans partage dans les communications informelles entre parlementaires, fonctionnaires et collaborateurs. [...] Les autres langues deviennent secondaires, voire sont ignorées, au mépris de notre devise “unis dans la diversité”. [...] Si prompte à faire respecter les traités à la lettre, la Commission n’hésite donc pas à violer l’une de leurs dispositions les plus fondamentales. » La réponse des services de M. Juncker, alors président de la Commission, se contente de rappeler les règles applicables, mais sans annoncer de mesures de correction. Nous félicitons M. Maurel pour cette intervention qui appuie et encourage notre propre action.

  • étudiant SNESUP FSU a émis, en novembre 2019, un communiqué de presse pour protester contre le projet de loi tendant à rendre obligatoire une certification en anglais pour obtenir une licence, un DUT ou un BTS. Cette réaction contre ce projet est la seule que nous ayons notée alors que nous avions alerté tous les syndicats d’étudiants et de professeurs que nous avions pu recenser.
    Espérons que cet exemple déclenchera une saine réaction du monde de l’enseignement supérieur qui s’anglicise à marche forcée.
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