Défense de la langue française   
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AIR FRANCE - ROISSY-CHARLES DE GAULLE
M. Jean-Claude GAYSSOT
Ministre de l'Équipement et
du Logement
à M. Robert HUE
Député du Val-d'Oise
Maire de Montigny-lès-Cormeilles
(30 JUIN 2000)

Monsieur le Député-Maire,
          Vous avez bien voulu me faire part des préoccupations de M. Marceau DÉCHAMPS, Vice-président de l'association Défense de la langue française, à propos de la décision de la compagnie Air France d'interdire à ses pilotes d'utiliser la langue française dans leurs échanges avec les contrôleurs aériens.

          Je vous précise que la réglementation nationale prévoit que la langue française doit, sauf cas particulier, être utilisée entre personnels navigants français et les stations au sol installées sur le territoire, la langue anglaise étant employée avec les navigants étrangers. Tant les contrôleurs aériens que les équipages français de vols commerciaux sont en effet, pour les besoins de leur profession, formés à utiliser l'une ou l'autre langue.

          Il est toutefois exact que, par une note de service dont elle a informé l'administration de l'aviation civile, la compagnie Air France a donné à ses pilotes la consigne d'utiliser la langue anglaise à compter du 23 mars 2000 sur l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

          La direction de la compagnie estime à juste titre que l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle constitue un cas particulier, puisqu'à la différence de tous les autres aéroports français, plus de la moitié des échanges entre les contrôleurs et les pilotes s'effectue déjà en anglais. Dans ces conditions, l'usage d'une seule langue pourrait constituer un élément utile pour les équipages. Cette analyse n'est pas contestée par les services de l'aviation civile, qui estiment toutefois que cette mesure n'a pas d'effet direct sur la sécurité, les procédures de contrôle ne reposant pas sur la compréhension des pilotes entre eux.

          En définitive, après quelques jours d'expérimentation, la direction de la compagnie a décidé de retirer cette consigne, dont le respect n'était pas pleinement assuré, et qui pouvait être source de confusion.

Je vous prie de croire…
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