Défense de la langue française   
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DLF, n° 268


LE SUCCÈS DE LA FRANCOPHONIE AU XXIe SIÈCLE d’Axel Maugey
Éditions Unicité, 2017, 238 pages, 18 €
Vous faites partie de ceux qui craignent le déclin de la langue française dans le monde ? Rassurez-vous ! Elle ne s’est jamais mieux portée et, même, son influence augmente d’année en année !
Pour s’en convaincre, il suffit de se plonger dans le passionnant ouvrage d’Axel Maugey, universitaire et conférencier dans les domaines de la civilisation française et des littératures de la francophonie. Il nous propose ici un vaste tour d’horizon, depuis le constat de l’état de la francophonie en 2001 jusqu’au « coeur de l’avenir de la langue française : la renaissance québécoise ». L’auteur nous éclaire, exemples à l’appui, sur la place de la langue française en Europe et aux États-Unis, son dynamisme en Argentine, sans omettre, qui l’eût cru, son extraordinaire entrée à Shanghai !
Un livre qui fait du bien, car il va à contre-courant des idées reçues et remet fort heureusement les pendules à l’heure. Il a d’ailleurs mérité le prix Renaissance française 2017, décerné par l’Académie des sciences d’outre-mer. Brigitte Rey

30 DICTÉES ET JEUX POUR TESTER VOTRE ORTHOGRAPHE de Jean-Pierre Colignon
Ellipses, 2018, 192 pages, 12 €
Une fois de plus, Jean-Pierre Colignon nous invite à devenir pleinement adultes, c’est-à-dire à cesser de massacrer l’orthographe. Il nous donne encore une chance en publiant ces « 30 petites histoires », choisies parmi 430 destinées à différents concours, depuis plus de trente ans. Les textes sont suivis de corrigés, commentés avec une telle minutie que les pires cancres devraient progresser.
Étant donné les difficultés de la majorité de la population, l’auteur a écarté d’emblée les pensums pour spécialistes qui pourraient décourager les bonnes volontés ; néanmoins, il refuse la facilité. Il nous faut donc surmonter l’angoisse des participes passés, plus-que-parfait du subjonctif et autres temps composés ; aborder sans peur quelques termes insolites placés ci et là en guise d’éveil (canitie, centon, tégénaire, alêne, synderme, etc.).
Mais là où les règles de grammaire et la belle technique s’avèrent insuffisantes, c’est au moment d’affronter « les pièges du sens ». Il convient alors d’être tout bêtement intelligent ; par exemple, distinguer uni vert d’avec univers, dégoût et des goûts, homme à fables ou affable, l’eusses-tu cru d’une célèbre marque de pâtes. En cas de panique, s’aider du contexte !
La dictée la plus urgente pour notre survie, car elle devrait nous décider à user enfin de la ponctuation, c’est l’énigme policière ; la plus loufoque, « Gens de la lune », fait un clin d’oeil à Alphonse Allais et à la place du Tertre revisitée ; la plus divertissante, celle des mésaventures de la vieille Mme Michu.
Et, pendant que le correcteur souligne les fautes en rouge, retrouvons enfin la nostalgie enfantine des jeux, lesquels plairont aussi aux aînés. Fort heureusement, J.-P. Colignon en donne la solution à la fin du manuel ; sinon, les rébus, dingbats, devinettes, charades, logogriphes et autres anaphrases nous feraient douter de la qualité de nos efforts ! Monika Romani

KIT DE SECOURS POUR LES NULS EN ORTHOGRAPHE de Julien Soulié, préface de Jean-Joseph Julaud
FIRST Éditions, 2017, 384 pages, 14,95 €
Destiné aux « mal lotis en accords, en conjugaison, en consonnes doubles, [aux]carencés en certitudes », ce nouveau manuel de secours tient beaucoup plus de l’hôpital ultramoderne que de la trousse d’urgence ou du dispensaire de campagne. La méthode du professeur Soulié, secouriste en langue française, le range parmi les pontes de la correction linguistique et de la chirurgie esthétique de la langue. Sa thérapie douce et progressive, par son rire et par son optimisme, guérit le patient de page en page, dixit Jean-Joseph Julaud. Les certitudes s’installent avec la bonne humeur et les piqûres de rappel. N’oubliez pas que « lorsqu’un numéral est inférieur à 2 il impose obligatoirement le singulier au nom qu’il détermine. Il a gagné 1,9 million d’euros au loto ». N’avez-vous pas entendu « les un an et demi » à la télévision ou à la radio ? Comme cet ouvrage, qui se baptise Kit, est précieux « avec ses ordonnances pour se soigner et ne pas rechuter » ! Jacques Dhaussy

DIRE, NE PAS DIRE. DU BON USAGE DE LA LANGUE FRANÇAISE. VOLUME 4 par l’Académie française
Philippe Rey, 2017, 192 pages, 12 €
Direz-vous « l’aréoport de Roissy » ? « Il a étonné cet aéropage de savants » ? « Il est Belge » ? « C’est un belge » ?... Grâce à cet ouvrage de l’Académie française, vous connaîtrez les réponses appropriées. Vous saurez aussi qu’il est vivement conseillé de mettre les accents sur les capitales (la ville de SABLE, le palais des CONGRES, LA COMEDIE HUMAINE, MOLIERE). Oseriez-vous dire « je feele bien » au lieu de je me sens bien ? Quelle différence entre « léthal » et létal ? « Il va nous rabattre les oreilles » ? Et les accents sur les futurs ? Et les accords des participes passés ? Et les pluriels plus ou moins judicieusement mis aux chiffres et aux nombres ? Bref, grâce à la toujours jeune dame du quai Conti, nous n’avons aucune excuse à ne pas rester fidèles à notre devise : « Ni purisme ni laxisme ». Nicole Vallée

NOTRE LANGUE FRANÇAISE de Jean-Michel Delacomptée
Fayard, 2018, 220 pages, 18 €
C’est en 1539 que François Ier impose le français contre le latin dans la rédaction des actes de justice. Édictée en majesté, l’ordonnance royale de Villers-Cotterêts fut « le grand saut » qui amorça les temps nouveaux, nous dit Jean-Michel Delacomptée. Car le monarque offrait à son peuple la langue comme un bien possédé en toute égalité par tous, utilisable sans distinction de classe, la même sur le territoire entier. Cet idiome dont les comptines et les fables nous ont bercés, dont la littérature nous a enrichis, est notre terre d’accueil, le matériau de notre développement mental. C’est « ma patrie », disait Camus. Aujourd’hui, qu’avons-nous fait de l’offrande royale ? Et surtout, qu’en reste-t-il pour nos enfants ? L’auteur déplore l’appauvrissement flagrant des romans pour la jeunesse : en comparant les rééditions à cinquante ans de distance, il observe un vocabulaire minimal, une grammaire simplifiée, des descriptions rabotées. Quant à l’idiolecte des cités qui refuse les contraintes de l’écrit, les règles de la syntaxe, et brasse des vocables de toutes origines, c’est, dit-il, un nomade pour lequel le possessif notre n’a absolument aucun sens. Monika Romani

À LA VIRGULE PRÈS ? PETIT(S)POINT(S) SUR LA PONCTUATION de Julien Rault
Le Figaro littéraire, « Mots & Caetera », 2017, 136 pages, 12,90 €
Que serait un texte sans ponctuation ? Un espace illisible saturé de lettres. Mais il fallait un spécialiste de linguistique et stylistique pour nous faire pleinement apprécier le caractère symbolique de ces éléments infimes qui peuplent nos écrits. Tout d’abord, Julien Rault nous rappelle la valeur du blanc, l’élément qui, tel un alinéa ou un interligne, spatialise le temps en créant des effets d’ellipse et d’attente, un changement de ton, une interruption ; pour les poètes, Guillaume Apollinaire, Paul Éluard, seule la blancheur respecte l’envol et le mouvement de la pensée. Tandis que les minuscules indices qui structurent la lecture et la récitation sont normatifs. Le point, par exemple, impose un achèvement logique et syntaxique ; toujours noblement suivi d’une majuscule, échappé avec autorité dans la langue courante (« un point c’est tout », « point barre »...), il sert souvent de métaphore, ainsi dans la phrase proustienne pour désigner par « le point final » la mort d’Albertine. À l’inverse, l‘énigmatique etc. dénote l’impossibilité de tout dire, l’ouverture vers l’inconnu. Le turbulent point d’exclamation est à lui seul un manuel de psychologie, agressif, insistant, ironique, un brin méchant (Ionesco : « Ah ! ah ! ah !Cette grosse Mme Boeuf ! Ah ! là là ! C’est une idiote ! »). Et les émoticônes ? Mais alors, il s’agit d’un autre rapport à l’écriture... Monika Romani

DU MAMMOUTH AU TITANIC. LA DÉSÉDUCATION NATIONALE d’Anne-Sophie Nogaret
L’Artilleur, 2017, 336 pages, 18 €
Quand une honorable professeur de philosophie se défoule pour nous exposer une décennie de bons et loyaux services dans le secondaire, il s’agit d’un véritable brûlot. Rien n’y manque. Côté élèves, un effondrement total du niveau ; en terminale, quasiment aucun n’est à même de comprendre un texte simple, de quelques lignes, car ils ne maîtrisent pas leur propre langue. Et pourtant, la vérité dépasse la fiction : tous obtiennent le bac. Pourquoi donc ? Parce que telles sont les directives de la (dés)Éducation nationale. L’autorité est une oppression, la lâcheté est bienveillance et c’est ce qu’a vécu Anne-Sophie Nogaret, qui a corrigé de lamentables dissertations de philosophie comme elles le méritaient, accusée de sabotage avec l’argument suivant : « Le contenu d’une copie n’intervient pas dans sa notation. » (sic). À quoi donc assistons-nous ? À un gigantesque naufrage. Le dernier chapitre, « Réponse aux objections », nous fournit néanmoins quelques raisons d’espérer. Nicole Vallée

200 DRÔLES DE MOTS QUI ONT CHANGÉ NOS VIES DEPUIS 50 ANS racontés par Alain Rey, préface d’Éric Fottorino
Le Robert, 2017, 464 pages, 19 €
D’accro à zénitude, en passant par aquagym, bling-bling, cougar, drone, euro, fast-food, groupie, homophobie, intox, juilletiste, karaoké, loft, manga, négationnisme, ovni, pub, quark, routard, selfie, thalasso, ubérisation, végane, wiki, voici retracée – par une équipe à l’affût –, l’arrivée de « nos mots », dans tous les domaines. Pour chacun, son étymologie, sa signification, son histoire, souvent de longue date, et, en général, son illustration par un texte de quelque grand écrivain contemporain, parfois étranger, voire par un article de journal. Décidément, Le Robert ne cessera jamais de nous surprendre et de nous être de plus en plus indispensable. Sommaire et index classé par décennies. Nicole Vallée

LE VOCABULAIRE DES FABLES DE LA FONTAINE de Pascal Tonazzi
Berg International, 2017, 216 pages, 20 €
Comment un professeur de guitare, passionné de musique baroque et du Grand Siècle, a bienheureusement étudié ce trésor linguistique, regorgeant de mots oubliés, de termes rares, de savoureux archaïsmes que sont les 243 Fables. Ainsi d’accommoder signifiant « apaiser, réconcilier, mettre d’accord ». Porter le bonnet vert, « faire banqueroute ». Compère, « habile dans son métier ». Engeigner, « tromper ». Frayer, « fournir à la dépense ». Piller, « prendre, mordre ». Rogneux, « qui a la gale ». Testonner, « accommoder la tête et les cheveux ». Vieille, « dame d’honneur, duègne, gouvernante ». Zèle, « affection ardente »... Avant-propos, avertissement, index alphabétique des Fables, table des Fables, bibliographie (éditions et biographies). Et dans les remerciements, un hommage tout spécial au merveilleux chat Délice. Nicole Vallée

AU BONHEUR DES FAUTES. CONFESSIONS D’UNE DOMPTEUSE DE MOTS de Muriel Gilbert, également auteur de QUE
VOTRE MOUSTACHE POUSSE COMME LA BROUSSAILLE avec un unique dessin de Plantu et sa souris
La librairie Vuibert, 2017, 256 pages, 17,90 €
Vous allez pénétrer avec le même bonheur que moi dans les coulisses d’un grrrand journal, et vous comprendrez vite que, n’en déplaise aux logiciels de correction, un bon vieux stylo rouge, c’est ce qu’il y a de mieux. Attraper les fautes, quelle joie ! Il en est de comiques, d’instructives, voire de superbes... Il y a le gril du four, mais le grill ? Et les noms de famille mal orthographiés, surtout quand il s’agit de victimes d’attentats... Et les faux amis venus tout droit du globish : « eventually » au lieu de finalement ? Et la tortue de 190 ans, morte à Sainte- Hélène, qualifiée dans Le Figaro de « plus vieux mammifère du monde » ? Et vos vaches sont-elles noires et blanches ou noir et blanc ? Insupportable maniaque, le correcteur est, hélas, une espèce en voie de disparition, car beaucoup trop coûteuse dans notre monde d’efficacité financière. Nicole Vallée

ÇA SE BOUSCULE AU PORTILLON de Dominique Lesbros
Éditions Parigramme, 2017, 162 pages, 12,90 €
L’auteur de cet admirable florilège a déjà commis douze ouvrages sur notre capitale. Cette fois, elle a été inspirée par les « mots et expressions cocasses et pittoresques » nés sur les bords de Seine. Quartier par quartier, apprenez la signification et l’origine de : Un ménage Popincourt – Minute, papillon – Refouler à Bondy – Se marier à la mairie du 13e. Vous saurez aussi le nom actuel des anciennes rues... du Petit Pet, Pute-y-muse, Merderet... Vous apprendrez à dire d’un ton dégagé : « Il a attrapé la fièvre de Bercy. » ; « Tu reviens de Pontoise ? »; « Il est de Vaugirard. »... Index et bibliographie. Agréables reproductions de gravures anciennes. Nicole Vallée

Signalons aussi :
  • PLEINS FEUX SUR NOS DICTIONNAIRES EN 2500 CITATIONS ET 700 AUTEURS DU XVIe AU XXIe SIÈCLE, de Jean Pruvost (Honoré Champion, « Champion les dictionnaires », 2018, 664 p., 19,90 €).
  • LE COMMENTAIRE LITTÉRAIRE PAR L’EXEMPLE. 2NDE ET 1RE TOUTES SÉRIES, de Coralie Nuttens (Ellipses, 2018, 240 p., 13 €).
  • UN POINT, C’EST TOUT ! LA PONCTUATION EFFICACE, 5E ÉDITION, de Jean-Pierre Colignon (ediSens, 2018, 166 p., 16 €).
  • * * *
  • LES 300 PLUS BELLES FAUTES À NE PAS FAIRE. ET AUTRES EXTRAVAGANCES À ÉVITER, d’Alfred Gilder, préface de Christophe Barbier (Omnibus, 2018, 256 p., 13 €).
  • LA NOUVELLE ORTHOGRAPHE EN PRATIQUE, de Dominique Dupriez, préface de Chantal Contant (De Boeck supérieur, 2018, 270 p., 18,50 €).
  • LIRE AUTREMENT. UN ART DE LIRE PLUS VITE ET MIEUX, d’Hélène Tirole, dessins de Jean-Louis Jacopin (Riveneuve, 2018, 88 p., 10 €).
  • HISTOIRE DES DICTIONNAIRES DE LITTÉRATURE FRANÇAISE, de Giovanni Dotoli (Hermann, 2018, 140 p., 20 €).
  • VOUS SAUREZ TOUT SUR LE MOT MOT, de Cécile Berriet et Yves Hirschfeld (Le Robert, 2018, 224 p., 12,90 €).
  • LA GRAMMAIRE, de Roland Eluerd (Garnier, « Les Guides de la langue française, Le Monde », 2018, 242 p., 17,50 €).
  • PETIT DICTIONNAIRE ILLUSTRÉ DE L'INNOVATION ET DE L'ENTREPRENEURIAT, VOLUME 1, sous la direction d’Olivier Bertrand et Cédric Denis-Rémis, préface de Franck Le Ouay et Cédric Villani (Presses des Mines Paris Tech, 2017, 112 p., 15 €).
  • Aux Éditions Garnier, « Les Petits Guides de la langue française, Le Monde », 2017, 96 p., 6,90 €.
    LES RÈGLES TYPOGRAPHIQUES, de Richard Herlin.
    LES FORMULES DE POLITESSE ET DE PRÉSENTATION, de Salah Mejri.
  • LA MAJESTUEUSE HISTOIRE DU NOM DES ARBRES. DU MODESTE NOISETIER AU SÉQUOIA GÉANT, d’Henriette Walter et Pierre Avenas (Robert Laffont, 2017, 576 p., 24 €).
Nos adhérents publient
  • Après deux recueils de poésies et un livre pour la jeunesse, Sandrine Mage présente son premier roman : Un coquelicot sur un oreiller (Éditions du Ver luisant, 2018, 206 p., 16 €).
  • Joël Conte, président de l’association Rencontres européennes-Europoésie, publie – au profit de l’UNICEF – l’Anthologie poétique 2017, sur le thème de l’enfance (ÉditionsThierry Sajat, 2018, 176 p., 20 €).
  • Marcienne Martin signera ses ouvrages, le 8 septembre à 15 heures (Espace Harmattan, 21 bis, rue des Écoles, 75005 Paris), dont La Nomination dans l’art, études des oeuvres de l’artiste Mircea Bochis, peintre et sculpteur (L’Harmattan, 2017, 286 p., illustrées, 30,40 €).
  • De Jean-Joseph Julaud, voici L’Histoire de France pour les Nuls, BD tome 9 (Éditions First, 2018, 64 p., 12 € ; liseuse : 8,99 €), et aussi Victor Hugo en un clin d’oeil (Éditions First, 2018, 160 p., 2,99 €).
  • Bernard Fripiat offre, à tous ceux qui le désirent, de télécharger gratuitement le troisième tome de sa BD, consacré aux participes passés. N’hésitez pas à lui écrire : b.fripiat@noos.fr.
  • André Cherpillod se demande : Et si la télévision parlait français... ? Une idée à creuser (Éditions La Blanchetière, 2018, 48 p., 3 €, à commander à l’auteur : 72320 Courgenard). Un livre souvent très amusant... hélas!
  • Luc Frédefon annonce son dernier ouvrage : Mourir à 30 ans en 1814, enquête sur la mort d’un instituteur et douanier « aux rivages du golfe de Gascogne » (Côte et Terre, Cidex, 312-10, 33950 Lège-Cap-Ferret).
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