Défense de la langue française   
• Siège administratif : 222, avenue de Versailles 75016 Paris • 01 42 65 08 87 • dlf.paris@club-internet.fr •

DLF, n° 279


LA GUERRE AU FRANÇAIS de Marie-Hélène Verdier
Les Éditions du Cerf, 2018, 142 pages, 12 €
Il est rare de se plonger dans un livre et de le quitter avec autant de regret. Voici un ouvrage qui rend heureux. On ne peut pas l’abandonner quand on l’a commencé. Pourquoi? Simplement parce qu’on y trouve des qualités rarement réunies : l’expérience, car l’auteur a enseigné pendant de longues années ; la compétence, car professeur, l’auteur (sans e muet superfétatoire) n’a rien oublié de la philologie, de la phonétique et de la sémantique et en parle « avec aération », sans pédantisme et de manière agréablement dosée ; le coeur, car on sent que son seul souci a toujours été d’ouvrir ses élèves à l’amour de notre langue et à la lecture ; la simplicité dans une langue élégante et mesurée, car si le diagnostic est pénible à recevoir, il n’est pas prononcé d’un ton amer. Comment actuellement ne pas s’agacer en constatant la manière ridicule dont certains veulent féminiser les noms de carrière et « genrer » par la graphie « inclusive », sans doute révérée par les apôtres du si gracieux « celles et ceux » et perturbante aussi bien pour l’oeil que pour l’oreille du lecteur. Pauvres gamins réduits à enregistrer des termes aussi rébarbatifs que ceux qu’on trouvait dans les années 1970 à des invitations à des vernissages. Pourquoi faire simple ? Comme Marie-Hélène Verdier est sage, comme elle a raison ! Son petit livre par le volume appelle une bonne dose de reconnaissance ! Jacques Dhaussy Jacques Dhaussy

LES IRRÉDUCTIBLES MOTS GAULOIS DANS LA LANGUE FRANÇAISE de Jacques Lacroix
Éditions Lemme EDIT, 2020, 156 pages, 19 €
Dans son nouvel ouvrage, Jacques Lacroix, professeur agrégé, docteur de l’université de Bourgogne, nous fait découvrir la réalité linguistique de nos ancêtres les Gaulois ! À contre-courant des préjugés habituels qui voudraient que seul un petit groupe de mots soit resté dans notre langue française, l’auteur démontre avec beaucoup de brio (mot gaulois) que bien des mots latinisés auraient en réalité une origine gauloise. Mettons donc nos galoches, ces chaussures à la semelle dure que les Romains avaient baptisées gallica, « chaussure gauloise » pour voyager à travers nos irréductibles mots gaulois. Le livre se lit comme un roman et nous fait vivre nos « gauloiseries » par thèmes : les mots des paysages, des animaux, de la nature, les mots de la guerre et des frontières, les mots de l’agriculture et de l’élevage, les mots du transport et du commerce, les mots des métiers, etc. Un lexique permet de retrouver facilement les mots gaulois dans les chapitres concernés. L’ouvrage est bien argumenté et l’auteur, grâce à ses solides connaissances des langues gaéliques et du breton, nous démontre les liens étroits qu’il a décelés dans ces mots français issus du gaulois. Après avoir fini votre lecture, vous ne porterez plus le même regard sur notre langue et vous prendrez alors conscience que vous parlez couramment gaulois en « arpentant les quais du RER, encombrés avec ses rames bondées qui vont à un rythme déjanté à travers les tunnels. » Reste à savoir d’où nous viennent nos solides gaillards ? L’auteur nous donne une étymologie inhabituelle du mot Gaulois qui traduit bien notre caractère irréductible ! Philippe Le Pape

LA STORY DE LA LANGUE FRANÇAISE de Jean Pruvost
Tallandier, 2020, 349 p., 20,90 €
Jean Pruvost, professeur d’université émérite de lexicologie et d’histoire de la langue française, nous fait partager sa passion et son érudition pour notre langue. Les Celtes, les Romains, les Germains, les Vikings sont autant de peuples qui ont façonné le français et l’anglais. Guillaume le Conquérant, Aliénor d’Aquitaine, la guerre de Cent Ans sont autant de périodes de l’Histoire qui ont aussi contribué au brassage linguistique entre nos deux langues. Pourtant, on a affaire à des langues distinctes, l’une germanique pour l’anglais, l’autre romane pour le français. Le titre de l’ouvrage nous interpelle de prime abord. S’agit-il de la « story » ou de la « storie » de la langue française ? Qui a emprunté le mot à l’autre ? Pourquoi avons-nous autant de mots en commun avec l’anglais ? Jean Pruvost introduit son ouvrage avec humour en citant quelques anecdotes familiales de la Normandie de son enfance chez sa grand-mère paternelle qui parle de « ces monstères d’Angliches ». Le va-et-vient des ferries entre Douvres et Boulogne-sur-Mer contribue aux échanges linguistiques de l’époque.
Le lecteur découvrira, entre autres, avec surprise que « mail » provient de l’expression française la malle-poste. Les voyages forment la jeunesse mais déforment les mots ! L’ouvrage s’adresse à tous les amoureux de la langue française qui veulent se plonger dans son histoire. Un index des noms communs français et anglais a le mérite de permettre au lecteur d’aller directement au mot recherché. Des exemples nombreux au fil des pages enrichissent notre connaissance de la langue.
Philippe Le Pape

UNE BRÈVE HISTOIRE DU SENS. PRATIQUES ARTISTIQUES ET SOCIALES DE LA PRODUCTION DE SENS de Mircea Bochis et Marcienne Martin
L’Harmattan, 2020, 274 pages illustrées, 30 €
Dans cet ouvrage, en relation avec l’art et la linguistique, ouvrant sur une étude du sens donné aux mots, le champ lexico-sémantique de ces derniers y est abordé dans leur multiplicité. En effet, si les dictionnaires donnent à tel mot un sens déterminé qui peut, parfois, être décliné sous plusieurs formes, cependant, en en puisant le sens dans la bibliothèque de sa mémoire, chaque individu en a une analyse qui lui est particulière.
Cet ouvrage a été réalisé par un artiste-peintre et sculpteur roumain, Mircea Bochis, faisant partie des cent artistes nommés pour représenter ce pays lors de la Fête du centenaire de la Roumanie, en 2018, et une linguiste, notre amie Marcienne Martin, qui a publié un certain nombre d’ouvrages dont des recueils de poésie.
La première partie est consacrée au sens donné aux objets du monde dans leur traduction artistique. À partir de ses oeuvres, Mircea Bochis montre que la relation entre deux regards sur un même objet est à l’origine d’une réécriture picturale ou poétique. Cette mise en relation est accompagnée des écrits sous forme de lettres-poèmes de la poétesse roumaine Bianca Vişan.
La seconde partie, composée de dix articles de Marcienne Martin, ouvre sur le sens donné aux mots dans un contexte spécifique : usage des métaphores, anthroponymie, interdit, tabou, déni de la réalité, ce qui est innommable, suivi d’une étude sur les anglicismes. Si le nom donné à un objet est usuel pour l’ensemble des personnes ayant une culture et une langue communes, le regard porté par l’ensemble de ses membres y est démultiplié. La rédaction La rédaction

SUR LE BOUT DE LA LANGUE d’André Cherpillod
Édition de La Blanchetière, André Cherpillod, 72320 Courgenard, 2020, 132 pages, 9 €
Ce recueil d’articles écrits dans des circonstances très diverses, parfois publiés dans Défense de la langue française ou « restés dans cette sombre oubliette qu’est le “disque dur” de l’ordinateur », mérite de retenir l’attention, car dans sa modeste présentation il contient de rares pépites qu’on ne saurait trouver ailleurs. En effet, l’auteur dont la curiosité est infinie nous offre pour certains mots des origines aussi nombreuses qu’étonnantes. Ses connaissances des langues d’Extrême-Orient, comme le japonais en particulier, avec leurs caractères « dessinés » en témoignent. Si la logorrhée, tendance à prononcer trop de syllabes ou de mots inutiles, est une plaie de notre temps, il se trouve que l’adjectif important est devenu envahissant – il suffit d’ouvrir la radio pour en être convaincu –, bien des substantifs se glissent subrepticement vers la sortie, comme avortement supplanté par interruption volontaire de grossesse, comme si une grossesse interrompue pouvait reprendre son cours... ou prévoir qui cède le pas à anticiper... Quelque deux cents prénoms nous livrent ici leur origine et leur signification. Et la ponctuation discrètement se rappelle à notre souvenir. Les plus gros mots sont les plus brefs et l’un d’eux en trois lettres offre au traducteur une richesse inouïe. Des surprises, vous allez sans doute en avoir... Qu’est-ce que la sérendipité ? Donnez votre langue au chat et lisez André Cherpillod. Un trésor pend au bout de sa langue ! Jacques dhaussy

JE SAIS ORTHOGRAPHIER et JE SAIS M’EXPRIMER. CONSEILS ET ASTUCES, EXERCICES CORRIGÉS, SCHÉMAS-BILANS de Nicolas Bonnefoix
Ellipses, 2020, 176 pages, 12 €, liseuse 9,99 € chacun
Voici deux volumes qu’on pourrait penser imprimés à l’italienne, mais qui sont traités comme des blocs-notes. On les utilise à la verticale. Nicolas Bonnefoix veut venir en aide à des étudiants handicapés par une orthographe défectueuse et à des personnalités invitées à prendre la parole en public. Ces deux ouvrages doivent leur permettre de ne pas se couvrir de honte à cause de textes défigurés par des fautes inadmissibles ou par des bredouillements insupportables. Mots regroupés dans une même famille, consonnes doublées ou seules, terminaisons, etc. Ces ouvrages ont réponse à tout. Les exercices sont précieux et progressifs. Bien communiquer à l’oral exige d’abord une articulation parfaite, des coupes justes entre les mots liés et les phrases, des ralentissements de la voix pour les noms propres ou rares, pour les dates et les chiffres trop souvent inaudibles ou escamotés. Épeler peut être nécessaire. L’auteur rappelle que « bien s’exprimer ouvre des portes, permet d’évoluer dans des milieux divers et de donner l’image d’un professionnel sérieux et efficace ». Un programme qui, les efforts faits, donnera certainement satisfaction et joie. Jacques dhaussy

UNE HISTOIRE DE LA PHRASE FRANÇAISE sous la direction de Gilles Siouffi
Actes Sud, 2020, 376 pages, 39 €
Injustement négligée par les linguistes, qui ne l’avaient jamais analysée en tant que telle, la phrase française mérite cependant toute notre attention. Née officiellement en l’an 842, dans le texte dit des Serments de Strasbourg, elle met en valeur depuis douze siècles toutes les ressources de la langue. En est-elle la colonne vertébrale ? C’est une croyance entretenue par l’école : la clarté de l’expression implique de « faire une phrase » avec un sujet, un verbe et un complément, chacun à sa juste place. La grammaire est exigeante et l’enfant doit s’y soumettre. La littérature développera superbement cet axiome ; jusqu’au siècle dernier, nos grands auteurs, Chateaubriand, Balzac, Zola, Flaubert, Proust, écrivent de telle manière que leurs textes se perçoivent comme un corps unique, une vie autonome. Alors, comment cette harmonie a t-elle commencé à se fendiller ? « J’ai horreur des phrases », hurle Céline, le langage « bien filé » l’horripile. Il a ouvert la voie où le suivront d’autres écrivains, tous adeptes, dans la forme, du style oral ; Ramuz, Queneau, Aragon, Beckett, pour n’en citer que quelques-uns, privilégient l’énoncé court qui se moque de la syntaxe et de la sacro-sainte ponctuation.
Dans la préface de ce passionnant ouvrage collectif, Gilles Siouffi nous avait prévenus : « La phrase est un risque : le risque de l’expression. » Or, celle-ci est sujette aux influences de son époque ; bien avant l’apparition de l’internet, la « petite phrase » ou phrase errante, sans appartenance précise à un contexte, a commencé à envahir l’espace public, étalée naïvement sur les murs, les vêtements, posters, badges, cartes postales, etc. On y lit citations, proverbes, maximes de vie, slogans ; ces quelques mots parfois humoristiques ne signent pas la défaite de l’écriture, seulement la modification de son usage, des formes raccourcies pour individus pressés. La révolution numérique se dispense désormais du carcan de la syntaxe et préfère smileys et émojis à l’ancien « point » final. Mais la phrase n’a pas achevé sa mutation, elle donne lieu à un nombre d’interrogations propres à engendrer le scepticisme. Monika Romani

ET CETERA, ET CETERA. LA LANGUE FRANÇAISE SE RACONTE de Julien Soulié, illustrations de M. la Mine
Éditions First, 2020, 144 pages, 18,95 €
La langue française a choisi de raconter sa vie fabuleuse en bulles ; une histoire épique que ses auteurs – l’un dessine, l’autre écrit – situent d’abord à Rome avec Romulus et Rémus (pour nos origines latines). Rien de tel que la BD pour débrouiller un parcours complexe où interviennent successivement les Celtes (parmi eux la branche gauloise), puis les Alamans, Burgondes, Wisigoths et surtout les Francs chargés d’un lexique belliqueux. Mais voici la Renaissance et les Italiens, les Médicis, Léonard de Vinci, Machiavel et Michel- Ange, superbement illustrés face au roi François Ier, avec Rabelais et Montaigne. Que de vocabulaire échangé : les arts, mais aussi la guerre ! Sans oublier les spaghettis et le ballon rond. Le récit savant de Julien Soulié ne tolère aucune impasse : l’odyssée des mots grecs, les contes des Mille et Une Nuits, les découvertes de Christophe Colomb, jusqu’à l’influence actuelle de l’American way of life (sic). Un tel déferlement d’idiomes nous menacerait d’étranglement sans l’éclairage des images de M. la Mine : un bel arbre, par exemple, celui des mots qui prennent racine ; une page qui réjouira notre chauvinisme linguistique, « Messieurs les Anglais, empruntez les premiers », toutes les vignettes sur les délires de l’orthographe, et cetera... Vers la fin de l’ouvrage, la reproduction ironique du tableau d’Edvard Munch, Le Cri, résume à elle seule l’angoisse du linguiste au sein d’un tel tourbillon. Ce que la bande dessinée essaie de nous faire oublier ! Monika Romani

COMME ON DIT CHEZ NOUS. LE GRAND LIVRE DU FRANÇAIS DE NOS RÉGIONS de Mathieu Avanzi, avec la complicité d'Alain Rey et d'Aurore Vincenti
Le Robert, 2020, 240 pages illustrées, 24,90 €
Dans ce grand livre illustré de cartes, de dessins et d’encadrés sur les sujets les plus divers, Mathieu Avanzi nous convie à un voyage dans les provinces de France à la découverte des mots qui leur sont propres et qui les caractérisent. Comme la plupart des lecteurs de cet ouvrage remarquable, je me suis précipité sur les pages concernant les origines de mes familles paternelle et maternelle, le Nord et les Ardennes. J’y ai trouvé non seulement des mots bien connus comme ducasse – à Lyon on parlerait de vogue –, fête patronale et foraine avec promenades des géants dans les rues au pied des beffrois, mais aussi des mots entendus depuis ma petite enfance comme nareux (variante néreux), adjectif désignant quelqu’un qui « retriche son nez » sur quelque chose qu’il n’aime pas, bref un difficile. On aime ces mots de la petite patrie, de la maison, de la famille, les termes du terroir qu’on n’a peutêtre plus l’occasion d’entendre et qui nous rattachent à notre patrimoine naturel. À la lecture de ces pages, où les origines linguistiques de ces termes et expressions sont précisées dans toute la mesure du possible, où l’on gambade entre histoire et folklore, aucun doute possible : tous les Français, de Dunkerque à Marseille, de Brest à Strasbourg, sentiront se réveiller en eux souvenirs, émotions, nostalgie et verront leur curiosité satisfaite. Jacques Dhaussy

LES CURIOSITÉS DE LA LANGUE FRANÇAISE POUR LES NULS de Jean-Loup Chiflet
Éditions First, 2020, 360 pages, 22,95 €, liseuse 16,99 €
« Parler est une fête », c’est la définition la plus séduisante possible du français, titre d’un chapitre de l’ouvrage de Jean-Loup Chiflet, lequel promet d’y traiter les « curiosités » de la langue, étant entendu que ses innombrables difficultés grammaticales, arrogantes exceptions en tous genres, bizarreries et anomalies se déclineront dans la joie. Le véritable feu d’artifice, c’est la littérature. Certes, l’auteur rappelle que les savantes figures de style, les adynaton, auxèse, anaphore, paronomase, épizeuxe et tant d’autres sont partie prenante du socle des admirables textes de nos enchanteurs, Rabelais, Prévert, Racine, Camus, La Fontaine, Balzac... Mais la mise à nu des articulations gâcherait le corps, tant vaut demeurer dans un innocent bonheur de lecture ; une allégresse permanente face aux trouvailles et jongleries des Pierre Dac, Raymond Devos, Georges Perec, Raymond Queneau... Les esprits méthodiques seront peut-être déconcertés par ces anarchistes de la phrase, noyés dans une syntaxe désossée, des idiomes métamorphosés en calembours et contrepèteries. Jamais autant que les traducteurs, toujours au bord de la trahison... Et nous, s’exclament les Nuls, participonsnous aux festivités ? Pourquoi cette frilosité ? Car tout est prétexte à rire, c’est la langue elle-même qui déploie continûment l’ironie de ses expressions, celles de tous les jours, du commun des mortels. L’autodérision y fonctionne à notre corps défendant, puisque nous n’avons pas les deux pieds dans le même sabot, mais les yeux plus gros que le ventre et même le coeur au ventre ! Irrésistible anatomie qui permet de se bouffer le nez et de s’en battre l’oeil. Finalement, au XXIe siècle, on remarque chez certains une grosse fatigue, mais toujours l’envie de s’amuser. Alors on fait court, des SMS qui maintiennent l’ambiance : MDR (mort de rire) ou LOL pour les anglicistes (laughing out loud), traduire « je rigole ». Monika Romani

LE TU ET LE VOUS. L'ART FRANÇAIS DE COMPLIQUER LES CHOSES d’Étienne Kern
Flammarion, 2020, 206 pages, 19 €
Tu ? Vous ? Comment dire ? La situation est parfois embarrassante. Position hiérarchique, différence d’âge ou de positions sociales, sexes différents... Comment concilier respect, traditions familiales, professionnelles, amitié, courtoisie et camaraderie ? Les usages sont imprécis, parfois surprenants. Dans une famille portugaise, les enfants disent « vous » à leurs parents, qui ne savent ni lire ni écrire, et utilisent même une formule plus solennelle encore en certaines circonstances. Quand j’étais enfant et convenable, ma mère me disait « tu », mais quand je l’entendais me dire « vous » je savais que son autorité était en jeu et que, insupportable, je devais revenir à un comportement raisonnable. Dans ce livre, plein d’anecdotes et de références souvent cocasses, Étienne Kern nous promène dans des situations historiques, politiques, sociales... Il nous montre comment tenir sa juste place, être à l’aise ou mettre à l’aise son interlocuteur. Il note que Dieu même aujourd’hui est soumis au tutoiement et que la Vierge Marie échappe à cette familiarité. Le savoir-vivre et l’intelligence du coeur trouveront vite une solution alliant franchise et naturel. acquesDhaussy

        Signalons aussi :
  • DIRE, NE PAS DIRE. DU BON USAGE DE LA LANGUE FRANÇAISE, L’INTÉGRALE, par l’Académie française, préface d’Hélène Carrère d’Encausse, postface de Dominique Fernandez (Philippe Rey, 2020, 280 p., 20 €, liseuse, 13,99 €).
  • ON LIT MIEUX DANS UNE LANGUE QU’ON SAIT MAL, de Michel Zink, de l’Académie française (Les Belles Lettres, 2021, 280 p., 19 €).
  • L'ÉCOLE ET SES MOTS. C'ÉTAIT COMMENT AVANT LES DÉCONFINEMENTS ?, de Jean Pruvost
    (Honoré Champion, « Champion les dictionnaires », 2021, 326 p., 19 €).
  • SUR LE QUAI. NOUVELLES ET MOTS RARES, de Gilles Fau, illustrations de Gilles Palazy (Éditions du Ver luisant, 2020, 106 p., 15 €).
  • ÉCRIRE SANS FAUTE(S). DICTIONNAIRE MODERNE ET PRATIQUE DES DIFFICULTÉS DU FRANÇAIS, de Jean-Pierre Colignon (CFPJ, à paraître).

  • * * *
  • NOTRE GRAMMAIRE EST SEXY. DÉCLARATION D'AMOUR À LA LANGUE FRANÇAISE, de Laure de Chantal et Xavier Mauduit (Stock, « Passeurs d’histoires », 2021, 288 p., 18 €).
  • LE CHOIX DE LA FRANCOPHONIE. UN PARCOURS BELGE ET INTERNATIONAL, de Roger Dehaybe, avant-propos d’Antoinette Spaak, préface d’Abdou Diouf (Éditions du Cygne, 2020, « Traces », 220 p., 24 €).
  • DONNEZ-NOUS NOTRE LATIN QUOTIDIEN, de Jean-Loup Chiflet (Le Figaro littéraire, « Mots et cætera », 2020, 130 p., 12,90 €).
  • S'ENTRAÎNER AU CERTIFICAT VOLTAIRE. EXPRESSION, de Marie-France Claerebout (PUF, 2020, 336 p., 19 €).
  • NAISSANCE DE LA PHRASE, de Jean-Christophe Bailly (Nous, 2020, 88 p., 12 €).
  • LA VOIX, CET OUTIL DU POUVOIR, de Jean Sommer (JC Lattès, 2020, 252 p., 18 €).
Nos adhérents publient
  • Dans France, Attention Danger ! Culture, Patrimoine, Francophonie, André-Jérôme Gallego analyse la situation et fait des propositions à partir des « valeurs sur lesquelles reposent les fondements de notre pays » (Les Éditions de l’Ixcéa, 2021, 148 p., 17 €).
  • Nouvel ouvrage du vrai cinéphile qu’est Michel Mourlet : Survivant de l’âge d’or. Textes et entretiens sur le cinéma 1970-2020 (Les Éditions de Paris Max Chaleil, 2020, 184 p., 18 €).
  • Marcienne Martin, dans Robot ou habitat biologique ? Qui ou que sommes-nous ? (L’Harmattan, 2020, « Nomino ergo sum », 208 p., 22,50 €) pense que « s’interroger sur le sens et la nature de l’univers et du monde du vivant fait appel à l’ensemble des champs de recherche existant ».
  • À signaler Petites Citations sur l’édition, joli petit livre d’Éric Martini (Éditions Glyphe, « Classiques oubliés », 2020, 152 p., 10 €).
  • Louis Bachoud nous propose aux Éditions Valensin - David Reinharc, Axiomes du Grand Âge, deux tomes qui, sous la forme de contes allégoriques et ontologiques, sont des odes à la vie : Volume 1 – Le vieil âge ; Volume 2 – L’homme banian (2021, respectivement 174 p. et 130 p., 23 €).
  • Beauté et humour, telles sont les qualités des Cent rimes & raisons, nouvel ouvrage d’Hippolyte Wouters, préfacé par Christophe Barbier et richement illustré avec des reproductions d’oeuvres de Watteau, Fragonard, Boucher... (L’Éventail éditions, 2020, 80 p., 25 €).
  • L’Équilibre, d’Henri Girard, est un recueil de nouvelles, dans lequel on trouve « de l’humour, de l’impertinence, de la belle écriture »
    (Anfortas, 2021, 198 p., 15 €).
  • Jean de La Guérivière et Stephen Smith, autre grand journaliste spécialiste de l’Afrique, viennent de publier L’Afrique, 2,5 milliards de voisins en 2050 en 100 questions (Tallandier, 384 p., 17,90 €) : exploration, du passé à l’avenir, de cet immense continent.
Retour haut de page Retour sommaire
• Siège administratif : 222, avenue de Versailles 75016 Paris •