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Éditorial N° 239


Hommages à Jean Dutourd



Nous avons demandé à l’un de ses plus grands admirateurs de rédiger pour la revue quelques lignes sur Jean Dutourd. Et nous avons rassemblé des extraits d’hommages prononcés ou publiés par des personnalités chères à Jean Dutourd. Maintenant qu’il n’est plus avec nous, Dutourd entre dans le « Domaine public », titre qu’il avait donné à sa chronique littéraire, où il ne parlait que des grands écrivains du passé. La postérité jugera son oeuvre objectivement et à froid sans être influencée par des querelles d’école ni par des antipathies épidermiques. Vivant à 20 000 km de Paris, je pense avoir un recul similaire à celui de la postérité. Pendant ces trente dernières années, j’ai lu et relu à plusieurs reprises Les Horreurs de l’amour, roman de 750 pages, qui est, sans aucun doute, le chef-d’oeuvre de Dutourd. La maxime de Chénier « Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques » était « l’alpha et l’oméga de l’art poétique » de Dutourd. Avec Les Horreurs de l’amour, qui décrit tous les recoins de l’âme humaine dans le Paris des années 1950, Dutourd s’inscrit dans la grande lignée des romanciers français du XIXe et du XXe siècle. Il avait intitulé une de ses chroniques littéraires « Voltaire – le Mozart français ». De même, avec la clarté, la gaieté et la virtuosité de sa langue, Dutourd est pour moi le Haydn français. John Azarias* 1. Ancien diplomate, actuellement avocat à Sydney, John Azarias est issu de la communauté grecque d’Alexandrie.
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