Défense de la langue française   
• Siège administratif : 222, avenue de Versailles 75016 Paris • 01 42 65 08 87 • dlf.paris@club-internet.fr •


Éditorial N° 246



À Yves Calvi
-------------------------------------------------------------------------------------------



C’est à la fin du déjeuner qui suivit l’assemblée générale de DLF que notre président, Philippe Beaussant, remit à Yves Calvi, journaliste de télévision, le prix Richelieu 2012. Voici ses quelques remarques improvisées.

Ma télévision est morte !
Je ne suis pas ennuyé de ne pas pouvoir la regarder, mais, le soir, à l’heure de C dans l’air, je pense qu’il me manque quelque chose. Je dois vous dire que c’est une émission que j’aimais pour de nombreuses raisons.
Les sujets que vous traitez sont toujours passionnants. On y apprend des tas de choses. Et j’aime bien entendre à la télévision des gens qui se parlent ou qui se disputent même quelquefois. Votre émission est la seule où on les entend tous se répondre l’un après l’autre et ne pas parler tous en même temps. C’est calme, on écoute les uns et les autres, on entre dans le sujet. On se dit : « Quand même, il est formidable de savoir si doucement mettre de l’ordre entre des personnes qui, bien souvent, pas toujours mais quelquefois, voudraient en venir..., je ne dis pas aux mains, mais à la voix. Vous êtes l’homme qui sait ordonner la parole, la pensée et les idées. Je ne vais pas raconter toute votre carrière, nous la trouverons partout. Mais je dois dire que C dans l’air est vraiment..., je le répète, la seule émission qui me manque. Je vais quand même faire réparer mon téléviseur pour éventuellement en regarder d’autres, mais c’est votre émission que j’écouterai tous les soirs !

Nous sommes vraiment très heureux et très honorés de pouvoir vous accueillir parmi nous. Ce n’est pas par hasard que nous avons eu l’idée de vous donner le prix Richelieu. Richelieu, vous le savez, c’était un homme qui savait justement, lui aussi, ordonner les choses et faire que tout se passe comme il le voulait, mais sans faire fuir les gens. Cela n’a pas, par exemple, été le cas de Mazarin, qui a aussi fait tout ce qu’il voulait, mais qui a provoqué la Fronde. Avec Richelieu, ça marchait, c’était ordonné.

Nous allons nous prendre pour Louis XIII, si vous le voulez bien. Nous avons tous envie d’avoir un Richelieu parmi nous, qui mette de l’ordre dans nos propres pensées !
Cher Yves Calvi, nous sommes très heureux de vous remettre ce prix Richelieu et nous espérons pouvoir vous entendre encore très longtemps.
Philippe Beaussant
de l’Académie française
Retour sommaire
• Siège administratif : 222, avenue de Versailles 75016 Paris •