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2007

Sujet : Imaginez l'habitation dans laquelle vous aimeriez vivre plus tard.

Didier Decoin,
membre de l’académie Goncourt, écrivain de Marine
pour la remise des prix du Plumier d’or 2007
à l’hôtel de la Marine, le 16 mai 2007

Ma maison...

Elle sera courte, trapue, grise sous le ciel de pluie, toute pelucheuse de brume quand une éclaboussure de lune ou de soleil fera luire ses vitrages comme des écailles, elle aura l'air – un peu – d'un poisson de pierre et de bois.
Je sais où elle m’attend : à l’ouest du nord, au nord de l’ouest là où cavale la houle verte, longue, souple, secouant ses crinières d’écume.
Enchâssée dans le granit et la bruyère, ma maison sentira le goémon, la laisse de basse mer, le sel chaud, la voile cachoutée, le bois vernis, le pétrole lampant des lampes à cardan, le pain noir, la vareuse bleue encore gavée de mer – l’odeur océane qui sera pour moi, toujours, celle du bonheur.
La pièce la plus étonnante de ma maison sera la rêvothèque, sorte d’antichambre où, comme son nom l’indique, chacun pourra venir y choisir de quoi nourrir ses rêves de la nuit – il suffira, dans ma rêvothèque, de goûter quelques lignes d’un livre, quelques images d’un film, deux ou trois notes de musique, la saveur d’un vin, d’une figue ou d’une huître, pour que le rêve commence à s’épanouir.
Une autre pièce, plus intrigante celle là, sera la salle d’eau avec sa baignoire au pourtour hérissé d’un nombre extravagant de robinets, chacun servant à faire couler des bains constitués d’eaux d’origines diverses – l’eau de torrent (la plus tonique pour se réveiller le matin), l’eau d’océan Atlantique ou Pacifique, l’Adriatique ou l’Égéenne, ou ces eaux exotiques comme celle des îles Lofoten, ou encore l’eau glacée des Kerguelen que je me ferai livrer surtout pour le bonus que l’on vous donne avec : deux ou trois manchots empereurs pour jouer dans le bain.
S’il vient un jour où ma maison et moi sommes un peu las de contempler les mêmes galets bleutés, d’entendre s’égosiller le même marchand de glaces et de voir sautiller les mêmes poux de mer dans la même frange de varech, alors j’ouvrirai grand la porte, et la mer entrera, et nous emportera, et je n’aurai plus qu’à mettre des voiles à ma maison pour en faire la plus belle chose – je crois – qui soit au monde : un bateau.


1. Anne-Claire LE H. Collège Notre Dame de la Providence à Vincennes
Ce serait une petite demeure coquette, effacée et désuète, nichée au creux d’un vallon verdoyant.
Ce serait une petite maison aux murs blanchis, aux volets verts, aux toits d’ardoise, comme on en rencontre parfois de si jolies dans les villages de pêcheurs.
Ce serait une habitation confortable, aux pièces meublées de commodes d’ébène, de tapis persans et de tentures dorées.
Ce serait ce genre d’antre où, dès que l’on y pénètre, un parfum doux et enivrant vous enveloppe, vous retient et vous invite à le suivre.
Ce serait un enchevêtrement de salles conviviales, où, dans chacune d’entre elles, le feu, les bibelots et les tableaux vous réchauffent le corps, le cœur et l’esprit.
Ce serait une suite de chambrettes aux rideaux chamarrés, aux lits moelleux, et aux vases remplis de bégonias.
Ce serait comme un lieu qui vous emprisonne, auquel vous ne pouvez pas échapper, et dont vous ressentez l’attrait trop puissant.
Ce serait un refuge dont les cris d’enfants joyeux qui y vivraient vous procureraient un bonheur ineffable, indicible, presque ingénu.
Ce serait une demeure où partout la musique vous accueillerait, une demeure retentissante des échos lointains d’une sonate ou des éclats puissants d’une symphonie ;
Ce serait un havre de paix, vers lequel les âmes en peine accourraient.
Ce serait peut-être le reflet d’une vie probe, droite et honnête, où il semblerait que la vertu soit maîtresse, et le mal écarté.
Ce serait ma maison, celle de mes ambitions les plus hasardeuses et celle de mes rêves les plus fous.

2. Ariane H. Total French School Aberdeen (Écosse)
Plus tard, j’aimerais vivre dans un grand manoir qui serait situé dans la paisible campagne écossaise.
Je voudrais un manoir comportant de multiples passages secrets, se reliant les uns aux autres par de longs tunnels éclairés et larges. Il y aurait un grand salon aux couleurs pastel, avec un mobilier de beau bois sombre. J’y inclus aussi une cheminée spacieuse. Il y aurait deux étages, et le second ne comporterait que des chambres. La mienne serait située du côté est, pour voir le lever du soleil sur la campagne environnante.
La salle à manger serait une ample pièce bien chauffée, où trônerait une longue table de verre et des chaises de bois vernis. Le long des murs pâles seraient accrochés aquarelles et tableaux de la lande écossaise, de ses rivières brillantes de glace, d’arbres vêtus de longs manteaux de neige.
La bibliothèque serait immense, avec des étagères pleines de livres. Un bureau tourné vers une large fenêtre serait le garde de mes papiers et renfermerait mes secrets.
La salle de musique serait comme une salle de bal. Une harpe, des flûtes et des guitares, ainsi qu’un splendide piano, en composeraient le mobilier. Il y aurait aussi un imposant lustre de verre, et le sol serait de pierre. Je me réserve aussi une pièce où je pourrais esquisser et peindre mes plus beaux paysages.

3. Léonard D. Collège Saint-Exupéry (Paris 14ème)
L’habitation dans laquelle j’aimerai vivre sera une citadelle, taillée à même le roc, bastion inexpugnable à l’orée de la forêt, dont la clarté des clairières contrastera avec l’obscurité des frondaisons. Cette citadelle, constituée d’un seul diamant pur, dressera ses multiples tours élancées et défiant la pesanteur ; ses passerelles arachnéennes allieront pureté et légèreté. D’allure majestueuse, le donjon surplombera hautainement ses jeunes pairs, s’élevant dans les airs, défiant la montagne. Ses arcades somptueuses s’ajouteront à ce tableau de beauté, de grâce et de légèreté. Les dômes, tels des miroirs, reflèteront les lueurs de l’astre solaire. Lorsque celui-ci se couchera et que l’azur du ciel sera remplacé par la couleur du sang flamboyant, la forteresse semblera explosée en des millions de cristaux rouges. Bientôt la nuit enveloppera cette beauté que Dame Nature m’aura donné le privilège de bâtir.
Quand l’aurore aux doigts de rose perlera l’horizon, je me réveillerai avec le soleil. Afin de subvenir à mes besoins, je chasserai, tout en respectant ce que la nature nous a offert. Mû par un sentiment intense de solitude, je vivrai reclus, à l’écart des hommes et de ce que leur inconscience peut provoquer. Je grimperai jusqu’à la cime des arbres pour offrir mon corps à la nature. Lorsque, auréolé de lumière, je serai en communion avec celle-ci, je percevrai chaque bruissement de feuille, chaque cri strident d’un oiseau, ou l’appel plaintif du loup à la lune. Au plus haut point de ma demeure, je sentirai l’éther pénétrer en moi.
Mon seuil sera l’entrée d’un havre de paix et d’harmonie. Dans le calme absolu je méditerai, seul, et mon esprit s’élèvera, survolant montagnes, plaines, mers et forêts. Il n’y aura de limites à mon domaine que celles que d’autres installeront.
Lorsque je partirai, mon corps reposera pour l’éternité, conservé dans ce paradis terrestre. Ce dernier restera présent dans les rêves des hommes et mon âme, alliée à mon esprit, se préparera à la plus grande et seule véritable aventure, qui commencera.

4. Isolde S. Lycée Charles de Gaulle Londres (GB)
Mon château à Paris

Plus tard, j’aimerais vivre dans un château,
Sur la Seine, ce grand cours d’eau ;
Celle-ci représentera les douves,
J’y élèverai des grenouilles.

Mon château sera hanté de fantômes,
Ainsi, ils me protègeront
Des voleurs qui s’y aventureront,
Mais ce seront de gentils fantômes.
Mon donjon sera réservé
Aux voleurs qui oseront entrer
Et aux méchants ouvriers,
Qui veulent venir le raser.

Mon château sera spacieux et luxueux,
Mes salles seront multicolores,
Mes meubles seront antiques et joyeux.
J’y installerai mon propre décor.

Mon château sera comme Versailles,
Ordre classique, formes géométriques,
Mais pas de jardin à la française,
Puisque je suis une véritable Anglaise.

5. Bérénice B. du lycée français de Zurich (Suisse)
J’habite dans une banlieue anglaise. Ma demeure est coincée entre deux maisons semblables et bien ordinaires.
Je rentre du travail à dix heures et vais immédiatement me coucher dans mon grand lit vide. Ma journée ne commence en fait que je lorsque je suis lovée dans les bras de Morphée. Car, à partir de cet instant, tout se transforme dans ma modeste maison. Tout s’anime.
L’escalier disparaît alors. Pour monter, il faut prendre une liane, tout en laissant la priorité aux singes, car ils sont susceptibles. Pour descendre on utilise une tyrolienne, ou bien on tente le saut de l’ange.
Sur les murs blancs apparaissent alors des fresques colorées peintes par des enfants invisibles. Le tourne-disque se met en route tout seul et fredonne « La Vie en rose » d’Edith Piaf. Mon chat, après avoir somnolé toute la journée, se lève pour jouer à chat avec les souris qui dansent, même quand il est là. Mes amis sortent de derrière les rideaux et s’installent autour de la table, pour boire un apéritif et jouer aux cartes en pyjama. Si je sors sur le balcon, c’est la forêt tropicale qui s’étend devant moi. Au plafond, on voit des traces de pneus, et je n’ai jamais su expliquer pourquoi. Mais ici rien ne s’explique, tout est un jeu.
Puis, la sonnerie du réveil retentit, les lapins arrêtent de grimper aux fenêtres. Le bruit couvre tout, même le tourne-disque, qui se vexe et s’arrête. Il est sept heures du matin dans ma pauvre maison,et il faut encore quinze heures de patience avant que, une fois de plus, je fasse une pause dans ma triste vie d’adulte…

6. Samy T. du collège Saint-Exupéry Paris 14ème.
Demeure superbe et guindée,
Asile pour les grands esprits,
Sanctuaire de ma lignée,
Palais grandiose et bien bâti.

Fenêtres larges et haut perchées,
Portes doubles, teintées de noir
Majestueuse cheminée
Toujours illuminée le soir.

Bel avatar de mes passions
Que ce magistral édifice.
Certainement que notre union
Suscitera des injustices !

Salons flamboyants de beauté
Couloirs perdus à l’infini,
Vrai labyrinthe de Thésée,
Une ancienne mythologie.

Quelle habitation insensée !
On ne peut la croire terrienne,
Tout est luxe, en vérité ;
Et cette maison, c’est la mienne !

7. Marianna C. du collège Saint-Exupéry Paris 14ème.
La maison de mes rêves n’est ni trop grande, ni trop petite. Ce serait plutôt un modeste appartement dans le centre d’une grande ville comme Berlin ou Paris. Il y aurait une petite cour, juste en face de chez moi, dans laquelle de multiples planes vertes pousseraient toute l’année. J’aurais également une très grande salle de bains avec une immense baignoire, dans laquelle je pourrais me prélasser pendant des heures après une dure journée de travail. Il y aurait aussi une pièce où je pourrais me consacrer à la peinture, car il est très important pour moi d’avoir un endroit où je peux me réfugier dans les moments difficiles, où je peux exprimer ma colère ou ma tristesse, grâce à mes pinceaux…
Bien sûr, il ne faut pas oublier ma chambre … Je l’imagine dans les tons bleutés, avec un grand lit dans lequel se cacheraient toutes mes peluches. Il y aurait une grande fenêtre donnant sur la rue, pour que, chaque matin, je puisse sentir en l’ouvrant la bonne odeur de pain chaud sortant du four de la boulangerie voisine.
Et, les soirs d’été, je me poserais sur la terrasse avec une couverture et un bon livre, et je passerais une partie de la nuit à lire les aventures de mes héros préférés, pour enfin m’endormir et rêver du lendemain.

8. Cindy LE D. du collège Notre Dame des Oiseaux Paris 16ème.
Plus tard, j’aimerais vivre, non pas, comme certaines personnes, dans une luxueuse villa à St Tropez, ni dans un duplex dans le 6ème arrondissement, qui donnerait un aperçu de mon compte bancaire, non. Je ne veux pas être jugée seulement à partir d’artifices, non.
J’aimerais habiter une maison, loin de tout, où peut m’importerait l’avis des autres. Une maison qui me ressemblerait. Ni haute, ni basse, juste ce qu’il faut, avec des tuiles brunes que la pluie et la rosée viendraient caresser de temps en temps. Les murs seraient blancs, peut-être gris… Les fenêtres seraient grandes ouvertes et larges.
Il y aurait un jardin aussi. Mais pas un jardin ordinaire, non, un jardin un peu compliqué, mais où rien ne serait prévisible. Un jardin où mille bestioles égarées trouveraient refuge,où quelques mauvaises herbes éliraient domicile,où la végétation et les bêtes seraient en harmonie. À l’intérieur, dans la cuisine, le mobilier serait simple : un four, une gazinière, un réfrigérateur et une petite table en bois blanc. La nourriture serait variée. Un peu de tout, rien de trop. Dans le salon, des bibliothèques où une farandole de livres où s’évader, dormiraient un peu sur les étagères poussiéreuses, avant de se réveiller au moment venu. Il y aurait deux fauteuils, un piano droit, noir, d’où s’échapperaient quelques malicieuses fausses notes, qui, avec le temps, disparaîtraient sans gêner personne.
L’éclairement du jour et l’ombre de la nuit se promenant dans la pièce, apparaîtraient comme les seules décorations. Dans la chambre se dresserait un lit, aux draps blancs, souvent défaits, une lampe, un placard à vêtements. Oh ! Ni robes de soirée, ni marques à la mode, ni couleurs tapageuses ou criardes, non. Juste des pantalons, longs ou courts et quelques chemisiers simples. Dans la salle de bains, ni maquillage, ni produits coiffants. Je ne veux pas que mon apparence soit un critère de jugement. Un peigne, une cabine de douche, un cabinet de toilette et un lavabo.
J’aimerais vivre dans une maison qui me ressemble, une maison sans mensonges, une maison qui, sans retenue, aurait l’air de crier : « Je ne suis pas comme les autres, je suis simple, et alors ? ».

9. Matthieu C. du collège Stanislas Paris 6ème.
Plus tard je vivrai dans une grande maison, au bord de la mer. Une maison jaune, avec un toit rouge, qui aura deux étages et cinq fenêtres. Une maison que tous auront envie d’admirer, une maison enfin où je serai heureux, qui me fera oublier mes soucis, mes peines et mes chagrins, où je pourrai enfin vivre en paix et sans crainte du lendemain, où je me sentirai à l’abri. Dans cette maison, je pourrai vivre tranquille, m’abîmant dans la contemplation du panorama qui s’étendra derrière la fenêtre. Et quel panorama !
J’imagine déjà la maison surplombant les écueils, l’océan en furie produisant infiniment les mêmes vagues, l’écume roulant furieusement, faisant du va-et-vient, et moi, regardant, dévorant des yeux même toute cette beauté sauvage.
Oui, je vivrai dans cette maison, exactement celle-là, c’est sûr, c’est certain, je sens quelque chose remuer dans les profondeurs de mon être, une petite voix s’éveillant et lançant : « Tu l’as reconnue, ta maison ? Je sais qu’elle t’attend, quelque part, je la connais déjà … »
Mais en attendant, il faut revenir à la réalité : quelqu’un a soufflé la bougie, la petite voix s’est tue, et maintenant un désarroi glacé qui n’est pas naturel occupe chaque parcelle de mon esprit, et le désespoir me saisit, me serre les entrailles quand je pense à cette merveilleuse maison, qui ne sera peut-être jamais mienne. Maintenant la lueur d’espoir qui brillait en moi s’est éteinte et je redeviens esclave : esclave de tout, de la routine, des gens, du travail… Je ne suis libre que dans mes rêves. Et maintenant, il faut attendre, attendre que le temps passe, que mon avenir qui ne cesse de devenir présent s’écoule et que je trouve enfin cette maison. Vous non plus, ne vous croyez pas libre : cette maison est mon rêve, vous en avez sûrement d’autres. Personne n’est libre que dans ses rêves.

10. Marie P. du collège Paul Eluard à Chalette-sur-Loing (Loiret)
Un livre, pourquoi pas un livre ? Plus tard, j’aimerais vivre dans un livre. Oh ! Une chimère ! Je serais la lettre « i » les jours de pluie ou la lettre « s » au coucher du soleil. Comme moi, mon mari serait une lettre et nous formerons des mots, des phrases qui enfanteront à leur tour d’autres mots, d’autres phrases…
Vivre dans un livre ne sera pas chose facile. J’ai lu, il y a peu, une nouvelle de Borges intitulée « Le livre de sable » : livre qui n’a ni commencement ni fin : je serais obligée de tourner les pages de la vie … Oui, habiter le grand livre de la vie est peut-être un beau défi de ce vingt-et-unième siècle technologique…
Peut-être donnerai-je naissance à d’autres mots, des mots nouveaux, qui attendent seulement qu’on leur donne vie ; peut-être habiterai-je ce livre magique qui sera comme le lieu du voyageur. Un voyage, oui, mais alors un voyage immobile : point de SMS, mais le plaisir de vivre au fil des pages. Point d’autoroutes, point d’information, mais la joie d’effeuiller le livre infini des jours et des nuits.
Habitation virtuelle, dira-t-on. Mais qu’importent le garage et la cuisine, le parking pour dix voitures et que sais-je encore ! Quand on peut vivre sa vie comme un voyage sans cesse recommencé …

11. Marina C. du collège Paul Éluard à Chalette-sur-Loing (Loiret)
Comme lieu d’habitation, j’aimerais vivre dans le Sud, car pour moi le Sud est comme un passeport vers le rêve… Ma maison comportera plein de pièces changeant avec les saisons. En hiver par exemple, le papier et le carrelage seront comme la neige. En automne, par contre, ma maison sera un royaume sous la pluie : les murs et le sol auront des allures de feuilles mortes et je pourrai tourner les pages de ma vie, mélancolique.
Mais au printemps, mon habitation m’incitera à oublier les couleurs de mes larmes. Soudain, au plus profond du soir, ma lampe de chevet, pareille à une étoile en fleur, me rappellera ceux qui me sont chers et j’aurai envie de les rejoindre à l’aube.
Puis viendra l’été, et ma maison sera en fleurs. Sur les lignes bleues d’une page blanche, je dessinerai les quatre saisons de ma maison changeante… Et ainsi de suite … Et ainsi de suite.

12. Annaëlle B. de l’école active bilingue Paris 15ème.
J’aimerais vivre dans une très grande maison moderne, au bord de la mer, dans un endroit calme surplombant la plage. Je souhaiterais qu’elle ne soit tout de même pas trop loin d’une ville afin que je puisse faire mes courses. Mon rêve serait d’avoir un balcon rempli de plantes exotiques de fleurs colorées.
À l’intérieur, le sol serait recouvert de parquet brillant. Un grand écran de télévision, une longue table en verre, une immense cheminée et bien d’autres fournitures meubleraient mon salon. En hiver, un beau feu rougeoyant crépiterait dans l’âtre. Un long couloir mènerait aux chambres, celle de mes enfants et la mienne.
Dans ma chambre, un grand lit trônerait au milieu de la pièce, avec, de part et d’autre, une table de chevet. Le lit serait en bois blanc, tout comme les petites tables. Un téléviseur ferait face au lit, et une immense bibliothèque serait adossée à un mur. Une grande fenêtre s’ouvrirait sur le balcon d’où l’on pourrait voir la mer et entendre les mouettes. Attenant à ma chambre, il y aurait une immense salle de bains carrelée, avec un grand miroir et énormément de lumières. La baignoire serait énorme, et un grand meuble se trouverait sous le lavabo. Les chambres de mes enfants seraient décorées à leur guise. Il y aurait des téléphones un peu partout dans la maison.
J’aimerais avoir une énorme maison et pouvoir me reposer calmement dans un endroit silencieux, près de la mer, car j’adore l’eau et l’atmosphère près des plages.

13. Diane G.-W. du collège Stanislas à Paris 6ème.
L’habitation dans laquelle j’aimerais vivre plus tard ? Je n’y ai jamais songé. Parfois, on me demande quel métier j’aimerais plus tard exercer… et me voilà bien incapable de répondre ! Alors, ma future habitation !
La maison de ses parents garde toujours un certain charme… C’est un « chez soi », c’est un lieu calme, c’est un refuge, c’est un lieu où rien ne peut nous arriver, c’est un havre de paix ! Une seule chose en ce lieu n’est pas satisfaite : la soif de l’aventure.
Pour qui cherche l’aventure, que rêver de mieux que le Nautilus de l’ingénieux capitaine Némo ? Quelle demeure merveilleuse ! Quelle vie passionnante à son bord ! Ah ! que j’aimerais, comme le professeur Aronnax, pouvoir pendant quelques mois explorer les fonds de la mer, mener cette vie d’incessantes découvertes !
Mais je m’égare. Je ne sais toujours pas à quoi ma demeure ressemblera… Mais je sais qu’elle sera pleine de vie. Oui ! ce sera une grande maison, et mes enfants joueront, courront,se poursuivront, s’amuseront ! et leurs cris d’allégresse sonneront à mes oreilles, plus doux que le chant du rossignol ! Tout en écoutant ces rires joyeux, je lirai. Les livres seront partout, dans chaque pièce. Le soleil entrera timidement dans la bibliothèque, qui reste le royaume du livre par excellence, et ses rayons y apporteront la lumière idéale !
Voilà comment je m’imagine ma future habitation.

14. Yacine O. du collège Léonard de Vinci à Belfort
La maison dans laquelle j’aimerais habiter serait immense. Dans la salle à manger, une télévision ferait tout ce que je voudrais : elle aurait toutes les chaînes et je pourrais revenir sur un programme déjà passé. De plus, dans la cuisine, un robot ferait à manger et nettoierait tout. Dans ma chambre, un passage secret me mènerait où je veux dans la ville. Il y aurait aussi un laboratoire, où je pourrais faire mes expériences personnelles, et dans celui-ci, une machine qui me permettrait d’aller dans le futur ou dans le passé. Une bibliothèque où, dans les livres, un écran me permettrait de visionner les histoires en plus de les lire. Dans le salon, le téléphone n’utiliserait pas de crédits, comme cela je pourrais appeler n’importe qui.
Ma maison aurait un système qui me permettrait de savoir où se déplacent les personnes qui y vivent. Dans mon jardin, des arbres gigantesques où habiteraient les oiseaux. Au centre, une fontaine, qui bougerait, qui jetterait de l’eau illuminée dans l’air. Plus loin, un buisson qui produirait de l’argent : ainsi, je serais riche !
Dans mon garage, un vaisseau spatial, qui pourrait devenir invisible et se déplacerait à une vitesse incroyable. Pour sécuriser ma maison, un mur qui monterait à l’infini et qui serait incassable, l’entourerait, avec un portail électrique devant. Pour pouvoir entrer, on devrait placer sa main sur une reconnaisseur d’ADN. Voilà, c’est comme ça que je m’imagine la maison idéale !

15. Marie B., du collège Léonard de Vinci à Belfort.
Dans mes rêves, je vois ma maison ronde pour qu’elle ressemble à notre planète Terre. Elle est de couleur verte pour se noyer dans le paysage de la forêt . Depuis cette habitation, on peut apercevoir, découvrir et admirer tous les animaux et oiseaux de la forêt !
L’intérieur de mon logis est composé de plusieurs pièces. L’entrée est très grande avec beaucoup de tableaux achetés dans divers musées. A la gauche de cette pièce, se trouve la cuisine qui est très fonctionnelle : elle est munie d’une rangée d’épices. Les meubles qui composent cette cuisine sont très anciens.
Dans mon salon, un écran géant couvre tout un mur. Plusieurs divans sont alignés et un tapis décore le sol. Les murs blancs ont des taches de couleurs : ce sont des masques venus du bout du monde, car j’ai beaucoup voyagé. Il y a évidemment deux salles de bains où les baignoires sont remplacées par de petites piscines ; Il y a de petits miroirs ronds sur les murs. Les toilettes sont très futuristes, mais je ne les vois pas encore nettement (ce n’est qu’un rêve !)
Ma maison est composée de six chambres : une pour mes amis, quatre pour mes futurs enfants et une dernière avec un lit à baldaquin. Un mur est recouvert d’un diaporama dévoilant une vue sur la mer.
Une pièce est consacrée aux loisirs avec un sauna, une piscine. Mais une autre est complètement aménagée en une salle de danse, avec des barres et des miroirs pour retrouver mes souvenirs d’enfance.
J’espère seulement que ce rêve se réalisera !

16. Lygéia N. M., du collège Saint-Amand à Bayonne.
Je l’appellerais « la maison que j’ai toujours voulue ». Le nom est sûrement « bateau », mais il dirait la vérité. Ce serait une immense villa, qui comporterait deux étages. Elle serait colorée de vert à l’extérieur, et surplomberait une vallée verdoyante où un torrent coulerait à flots, se jetant dans un bassin exigu. Le soleil illuminerait doucement la verdure, alternant avec une pluie froide certains jours.
À l’intérieur, l’antichambre donnerait sur un grand salon coloré. La pièce contiguë, une cuisine séparée du salon par une demie cloison, possèderait une baie vitrée menant à une terrasse de pierres grises, où simplement quelques marches conduiraient à une piscine, au centre du jardin dominé par la terrasse.
Dans un coin du salon, un escalier de bois ciré conduirait à un long corridor, dans lequel, sur les côtés, les portes de deux chambres, l’une placée au fond, l’autre tout près des marches, indiquerait l’identité de son occupant par sa couleur, peut-être par sa forme.
La salle de bain, peut-être seule pièce pour laquelle m’importerait l’exiguïté éventuelle, se trouverait au fond d’un couloir.
Un escalier rutilant, continuation de l’autre mènerait au tout dernier étage, dans lequel on entrerait par une porte assortie à l’escalier en colimaçon.
Quand on l’ouvrirait, on découvrirait un joli couloir tapissé, menant à deux autres chambres au fin fond du couloir, et à une pittoresque salle de jeu, dans laquelle on trouverait des jeux de toutes sortes.
Voilà comment j’imagine l’habitation de mes rêves, dont cette rédaction n’est qu’un bref aperçu.

17. Rime B. du groupe scolaire Claude Monet à Mohammedia (Maroc)
L’habitation que j’aimerais avoir plus tard … Spacieuse, lumineuse, confortable… Une grande maison prête à accueillir autant de personnes que je le souhaiterais.
Une maison en pleine campagne, afin de respirer l’air frais et pur. En France, certainement, près de cette petite commune du Nord qui avait accueilli mes grands-parents, il y a longtemps de cela, afin de me souvenir des étés heureux que j’aurais connus auprès d’eux. Cette maison serait comme la leur : vive, pleine de joie et de bonheur, où l’on respirerait la sérénité…
Une grande maison blanche pour laisser entrer la lumière. Une véranda qui donnerait sur un grand jardin, comme celui que possédait mon grand-père et auquel il consacrait tant de temps. Une maison aussi toute pleine d’animaux. Oh ! Pas n’importe lesquels ! Seulement des chats, comme ceux que possédait mon oncle. Et des chiens aussi, comme le nôtre et celui de mes grands-parents. Une maison où l’on respirerait l’atmosphère familiale de mon enfance. Car la famille, c’est ce que l’on a de plus cher, et une maison, c’est l’endroit où on la retrouve. Oui, j’aimerais une maison qui serait à la fois à l’image de celle de mes grands-parents, de mes parents, de mes oncles, de ma tante … Oh oui ! J’aimerais vivre dans une maison semblable plus tard !

18. Marion D. du collège Sainte-Marie Grand-Lebrun à Bordeaux.
Une maison posée sur un nuage aura des ailes. Avec elle, nous pourrons naviguer à travers le ciel, la mer et l’espace. Nous partirons visiter des contrées inhabitées, des îles vierges, l’Himalaya, sans que le chaud ou le froid soit des frontières. Quand les hivers seront trop rudes, nous pourrons partir en Afrique, dans des pays chauds à notre fantaisie, afin de recueillir des personnes démunies et de leur offrir un toit.
Ma maison sera chaleureuse et accueillante. Elle sera naturelle, et ne polluera pas notre planète si fragile. Le chauffage se fera grâce à l’énergie solaire. Nous cultiverons les fruits et légumes dans une serre qui sera à l’intérieur. L’environnement sera semblable à celui d’une maison de poupée : n environnement si parfait que l’on ne peut pas le quitter. Les pièces seront rondes et toujours en ordre. Les lits sembleront toujours être à votre taille, les couvertures seront grosses, chaudes et confortables. Il fera toujours bon, jamais trop chaud, jamais trop froid. Les enfants pourront faire leurs premiers pas sans crainte, car l’intérieur sera adapté. Ma maison sera un lieu de rencontres, de partage, d’amitié et de convivialité, la porte sera toujours ouverte aux étrangers. La vie sera douce et agréable. Ma maison sera une habitation et un moyen de transport.
19. Faustine Z. du collège Léonard de Vinci à Belfort.
Je verrais ma maison sur une île déserte. Les cocotiers l’abriteraient du froid. Le sable fin me servirait de tapis. Ma maison serait faite en lianes. Je la tapisserais de couleur bleue pour imaginer la mer. En me levant le matin, je regarderais par la fenêtre et je verrais le phare. Mes rideaux seraient faits de quelques voiles de bateaux. Mon plancher serait fait de quelques mâts de bateaux. La salle de bains serait en coquillages et toutes les sirènes viendraient se baigner. Un bain à bulles me conviendrait bien. La baignoire serait aménagée pour cela ; je ne serais pas seule : des poissons multicolores y nageraient.
Ma chambre, je la verrais grande et spacieuse. Mon miroir serait fait d’huîtres qui contiendraient des perles. Des vases trouvés lors d’une recherche sous-marine, orneraient ma salle à manger. La porte d’entrée serait un bout de planche trouvé sur la plage, un hippocampe serait mon garde. Le matin, mon réveil qui projetterait de l’eau me réveillerait. Le facteur apporterait mon courrier dans une boîte aux lettres où je n’irais pas chercher le courrier, car un long tunnel rejoindrait ma chambre et je trouverais tout de suite mes lettres. Le dimanche, j’avalerais me potion pour aller au royaume des sirènes qui serait … Je vous laisse imaginer !

20. Vincent C. du lycée français de Hambourg (Allemagne)
Plus tard, j’aimerais vivre dans une jolie maison qui donnerait directement sur la mer, une petite maison sur la côte italienne, près de Rome.
Je pense garder mon intimité, que personne ne puisse voir ma maison grâce à de hautes haies d’arbres fruitiers. Un grand jardin s’étendrait devant une terrasse protégée du vent ; un petit chemin mènerait à une plage privée. La vue serait magnifique. Je pense aux matins estivaux, en regardant les bateaux, à l’horizon, sous un soleil radieux. Des fleurs aux mille couleurs pousseraient tout autour de mon habitation. Toutes les pièces de la maison possèderaient de grandes fenêtres, ainsi seraient-elles claires et agréables. Ma demeure serait constituée de deux étages. Au rez-de-chaussée se trouverait un grand salon aux beaux meubles anciens de bois ciré, une cuisine bien aménagée et un bureau dans lequel il serait facile de travailler, bien au calme. Le premier étage serait consacré aux chambres.
La maison dont je rêve est ainsi faite.

21. Manon G. du collège Paul Eluard à Chalette-sur-Loing (Loiret)
À l’heure où une partie de la planète se préoccupe de la protection de l’environnement, et où le développement durable est au cœur des conversations, ma maison ne pourra être qu’en pleine campagne, à l’écart de la pollution.
Aux alentours, il y aura un champ d’éoliennes, ce qui me fournira de l’électricité. Sur le toit seront installés des panneaux solaires qui apporteront une énergie supplémentaire. Car, de l’énergie, il en faudra beaucoup dans cette maison ; en effet, en plus de l’éclairage et eu chauffage, cette maison n’aura d’existence que grâce au fonctionnement permanent d’une soufflerie alimentée par des moteurs électriques. Eh oui ! Ce sera une maison extraordinaire, car elle sera gonflable.
De ce fait, elle pourra être mobile : la toile repliée, chargée et stockée dans une remorque, plus rien n’empêchera alors de changer de lieux.
Par contre, pas question d’aérer la maison à ma guise ; d’ailleurs, il ne pourra y avoir de fenêtre, l’entrée d’air extérieur la ferait se dégonfler. À la place, pour donner un petit peu de lumière naturelle, il aura des surfaces plastiques transparentes. Ainsi, ce sera la liberté assurée pour une bonne cause écologique !

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