Défense de la langue française   
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éducation nationale
(enseignement secondaire, examens et concours)

41509. - 10 août 2004. M. Pierre Lang attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la prise en compte de l'orthographe et de la grammaire françaises dans la notation des épreuves du brevet et du baccalauréat. La tendance à la mansuétude en ce domaine est ancienne ; elle résulte de consignes officieuses données aux correcteurs lors de la fixation des barèmes d'examens. Selon cette conception, un enseignant devrait d'abord juger un élève sur sa connaissance de la discipline, sans s'attarder sur son niveau général de français. Or, les professeurs qui corrigent les épreuves du brevet et du baccalauréat sont de plus en plus confrontés à des copies écrites en « phonétique », révélant de graves lacunes dans la maîtrise de la langue. Comment évaluer un élève qui a répondu au sujet, mais qui ne connaît pas les règles de base de la langue française ? La volonté de recentrer l'école sur les apprentissages fondamentaux ne doit-elle pas se traduire concrètement par une attention toute particulière portée à l'orthographe, à la grammaire, et, plus généralement, à la rédaction des copies ? Dès lors, il lui demande s'il entend mettre fin aux consignes laxistes en la matière et réaffirmer l'importance de la maîtrise du français dans les critères de notation des épreuves du brevet et du baccalauréat.

Réponse : La maîtrise de l'orthographe française figure en bonne place parmi les préoccupations du ministre de l'éducation nationale. Garante d'une bonne appropriation de la langue comme outil de communication, elle contribue à favoriser l'insertion dans le monde professionnel et plus généralement dans la société. Les nouveaux programmes de français accordent une large part aux activités susceptibles d'en favoriser l'acquisition. Les épreuves de français du diplôme national du brevet, qui sanctionne la fin de la scolarité au collège, évaluent non seulement la compréhension d'un texte par les candidats, mais aussi leur connaissance de l'orthographe et de la grammaire. L'évaluation de l'orthographe ne se fait plus au travers du seul exercice de la dictée mais aussi sous d'autres formes : un exercice de réécriture permet de tester les capacités du candidat à orthographier correctement un texte en fonction de contraintes grammaticales nouvelles, précisées par la consigne ; l'aptitude de l'élève à orthographier son propre texte est un des critères d'évaluation de l'exercice de rédaction ; une des questions posées sur le texte qui sert de support à la première partie de l'épreuve peut porter sur l'orthographe, envisagée comme élément constitutif du sens. C'est donc la diversité des modes d'approche de l'orthographe qui est aujourd'hui privilégié au collège lorsqu'il s'agit d'évaluer les compétences des élèves. La dictée qui est proposée aux candidats à l'occasion des épreuves de français du diplôme national du brevet en est une des modalités. L'évaluation de la connaissance morphologique et syntaxique des candidats lors de l'épreuve du brevet se fait conformément à l'enseignement qu'ils ont reçu. Ainsi, de même qu'au cours de leur scolarité les élèves ont abordé l'étude des textes sous forme de séquences, ce qui permet de relier les questions de langue à l'analyse du sens, de même l'épreuve de français s'appuie sur un texte pour interroger son sens et sa forme grammaticale, et évaluer ainsi les connaissances des candidats. L'épreuve de dictée est prise en compte pour 6 points sur 40, l'exercice de réécriture pour 4 points sur 40, soit au total 1/4 de la note explicitement dévolue à l'orthographe, plus la prise en compte de la capacité de l'élève à orthographier correctement son exercice de rédaction. Il est par ailleurs rappelé dans les programmes de collège que la question de la langue française est transversale et que, à ce titre, elle ne relève pas de la seule discipline « français », mais que toutes les disciplines sont concernées par la maîtrise de la langue. Au lycée, comme le prévoient les programmes, les professeurs associent à l'étude des textes et à l'expression écrite des temps d'étude de la langue du point de vue morphologique, syntaxique, discursif et stylistique. A l'examen du baccalauréat, d'une part, lors de l'épreuve de français, le barème de notation prend en compte pour la compétence « maîtrise de la langue » les qualités d'expression, de syntaxe, d'orthographe et de ponctuation. D'autre part, la clarté et la rigueur d'expression ainsi que la qualité d'écriture sont également prises en compte lors de la correction des épreuves de philosophie, d'histoire-géographie, de sciences économiques et sociales et d'arts plastiques.

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