Défense de la langue française   
• Siège administratif : 222, avenue de Versailles 75016 Paris • 01 42 65 08 87 • dlf.paris@club-internet.fr •

Enseignement oral de l'anglais

Question écrite n° 05489 de M. Gérard Longuet
publiée dans le JO Sénat
du 11/09/2008
M. Gérard Longuet félicite M. le ministre de l'éducation nationale de son projet pour rendre "bilingues" les bacheliers français, projet qui permettra, notamment, de mettre un terme au handicap linguistique des travailleurs français dans une économie désormais globalisée et nomade dont l'anglais est, de fait, la langue vernaculaire. Il se félicite à ce titre des choix opérés pour privilégier l'enseignement oral sur l'enseignement écrit, choix qui devrait trouver une confirmation dans le choix de l'oral, de préférence à l'écrit, dans les épreuves du baccalauréat. En effet, l'élève qui maitrise oralement une langue, la maitrise aussi à l'écrit. Il attire cependant son attention sur les difficultés que l'enseignement de l'anglais oral comporte. Actuellement, aucune exigence ne semble véritablement être formulée aux professeurs d'anglais en matière d'accent. Il en résulte que l'on peut entendre dans nos classes toutes sortes d'accents, depuis le medium english, parfois appelé BBC english, jusqu'aux accents et aux prononciations particuliers du sud, voire des accents régionaux, écossais ou irlandais. D'autres proposent en fait un oral américain, situation compliquée du fait qu'il existe au moins trois accents principaux aux États-Unis. Enfin, on pourra trouver dans nos classes d'autres accents anglais, indiens ou australiens par exemple. Cette situation qui fait qu'un élève peut passer au cours de son cursus dans les mains d'enseignants aux prononciations et accents très divers est agravée par le recrutement hétérogène et quelque peu désordonné des assistants de langue, dont beaucoup ne viennent pas du Royaume Uni. S'il veut donc rendre les jeunes Français bilingues, le Ministère de l'Éducation Nationale doit faire un choix en ce qui concerne la langue orale enseignée. De ce point de vue, la Grande Bretagne étant membre de l'Union Européenne, il lui demande s'il ne serait pas judicieux de faire le choix de l'anglais britannique, choix que les Pays-Bas et les pays scandinaves, très largement bilingues ont fait avant nous. Il lui demande, en conséquence, de lui faire connaître les mesures qu'il entend prendre pour mettre un terme au désordre existant dans l'enseignement oral de la langue anglaise.

En attente de réponse du Ministère de l'éducation nationale

Retour sommaire
• Siège administratif : 222, avenue de Versailles 75016 Paris •